Un partenariat fld et Terralia
Innovafood: une année très fruits et légumes!
Nouvel élan pour le concours de l'innovation alimentaire du Sud de la France avec de nouveaux prix, des conférences, et des produits et concepts très tendance. Autre fait marquant : des f&l dans toutes les catégories. Un retour aux sources ?
Nouvel élan pour le concours de l'innovation alimentaire du Sud de la France avec de nouveaux prix, des conférences, et des produits et concepts très tendance. Autre fait marquant : des f&l dans toutes les catégories. Un retour aux sources ?
L'édition 2016 du prix de l'innovation alimentaire marque un record au niveau du nombre de participants : les organisateurs ont reçu pas moins de trente-huit candidatures. Trente-quatre dossiers ont été retenus pour le jury technique. Réuni le 13 juin, ce dernier en a ensuite éliminé vingt-deux. Restaient donc douze innovations en lisse lors de la finale, le 1er juillet. Et parmi ces dernières, bon nombre de produits à base de fruits ou de légumes même en dehors de cette catégorie. On en trouve en effet aussi bien dans la catégorie “Vins et produits dérivés” avec des vins à base de kiwi ou de mangue (à marque Longonya, de Vilem) que dans celle des “Céréales” avec une pâte à tarte à base de fruits secs (Gaïa) ou des alternatives à la viande avec des boulettes de légumineuses aux légumes (Le Boucher vert, d'Ici & Là), mais aussi dans la catégorie “Food Tech” avec des jardinières high tech pour mini-légumes et herbes aromatiques (Prêt-à-pousser et Véritable) ou encore un concept où le consommateur apprend et se réapproprie la culture de f&l en “louant” un bout de parcelle chez un producteur de métier (monpotager.com). Le concours a aussi récompensé le pain de légumes Be Bread (NBread-process).
Un an après…
Caroline Cochet avait gagné le 1er prix “Fruits et légumes” d'Innovafood l'an dernier pour ses folions d'agrumes (cf. fld Magazine de septembre 2015). Pour cette édition, elle faisait donc partie du jury national. Si la jeune chef d'entreprise n'en est pas à son premier prix gagné, le prix Innovafood correspond, selon elle, à « une reconnaissance de la part des professionnels ». « Cela permet en plus de gagner en visibilité. Cette reconnaissance et cette visibilité vont pouvoir me servir pour tenter de lever des fonds, notamment pour développer mon business à l'export », poursuit-elle. L'export, pour CD Fruits, c'est 76 % du chiffre d'affaires. L'entreprise entend développer d'autres marchés. « Mais cela a un coût et demande de l'investissement », d'où le besoin de fonds supplémentaires.
Toujours dans la catégorie “Food Tech”, était présenté Turn & Shake de CGL Pack, un shaker nouvelle génération idéal pour les salades snacking qui permet, par simple rotation du couvercle, de diffuser la sauce au dernier moment sans se salir les doigts. L'emballage s'adresse aussi bien aux industriels qu'aux GMS.
A noter également, le succès des fruits et légumes frais puisque deux d'entre eux, tous deux à marque Prince de Bretagne, ont gagné un prix ! (lire ci-dessous).
De nouveaux prix
L'édition 2016 a vu naître plusieurs nouveaux prix, dont certains portés par des partenaires du concours. Aux désormais traditionnels prix “Fruits et légumes”, “Vins et Céréales”, s'ajoutent ainsi les prix “Auvergne-Rhône-Alpes Gourmand” et le prix “Nutrisens” (groupe agroalimentaire spécialisé en nutritions spécifiques).
Le prix “Service et concept” a, lui, été rebaptisé “Food Tech”. Une appellation tendance qui correspond en outre mieux aux dossiers présentés.
Le prix “Espoir” récompense, quant à lui, une entreprise de moins de deux ans d'existence ou un produit ou concept en cours de commercialisation.
Deux prix des internautes aussi cette année : l'un axé produit, l'autre Food Tech. Ces deux prix ouverts au vote du public ont totalisé 2 600 votants.
Cap sur les nouvelles tendances
Parmi tous les dossiers présentés, deux tendances se dessinent : le sans gluten d'abord. Près d'un tiers des dossiers déposés pour la catégorie “Produit” propose une innovation sans gluten ou des versions sans gluten de leur gamme classique. Autre tendance : après le “Do it yourself” de ces dernières années, se développe le “Grow it yourself” ou l'art de planter et de faire pousser, avec des méthodes très technologiques, ses propres petits légumes, herbes aromatiques et autres végétaux dans sa cuisine.
Deux de ces jardinières de cuisine high tech développées par deux entreprises différentes ont obtenu chacune un prix.
Deux récompenses pour Prince de Bretagne
Belle récolte pour la coopérative bretonne. Deux produits présentés, deux prix reçus : celui des internautes (catégorie “Produit”) pour “Ma corbeille de tomates” et le 1er prix “Fruits et Légumes” pour son “Cœur de chou vert”. “Ma corbeille de tomates” est un assortiment de tomates gustatives aux couleurs, tailles et formes des plus variées, qui se décline en divers formats disponibles depuis cet été en GMS (cf. fld Magazine de juillet-août).
Quant au “Cœur de chou vert”, il s'agit d'un nouveau concept destiné à favoriser la consommation (ainsi que le transport) du chou vert. Fini le chou entier en linéaire. Désormais s les clients pourront n'acheter que la partie consommable. « Les couronnes sont enlevées directement au champ, explique Bernard Porée, producteur de chou vert frisé à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), présent lors la présentation de l'innovation au jury national.
On valorise les déchets, les couronnes sont réintégrées à la terre. » Le cœur de chou est ensuite conditionné dans un sachet plastique sur lequel la marque peut communiquer diverses informations sur le produit. Une nécessité si l'on en croit Gaëlle Juton, chef produits chez Prince de Bretagne : « Lors des tests consommateurs, sans la couronne, beaucoup ne savaient pas ce que c'était ! ». Le gain logistique n'est pas négligeable non plus : « Nous gagnons 88 choux par palette », précise la jeune femme. La place est aussi optimisée en rayon.
Des vins de fruits
Nous le disions : les f&l étaient vraiment présents cette année à Innovafood, même dans les autres catégories. Par exemple dans la catégorie “Vins et produits dérivés” a été primé un vin de kiwi ! Le breuvage, baptisé Blanc de kiwi et commercialisé par la société Vilem, sous la marque Longonya, est constitué en grande partie de kiwis fermentés (85 %) et de jus de raisin (15 %). « Le blanc de kiwi résulte d'une prise de conscience, explique Alexandre Villard, l'un des deux créateurs de la société. 10 % des kiwis sont gâchés parce qu'ils ne répondent pas aux critères de consommation. » L'entreprise a pour le moment un partenariat avec des producteurs de kiwis bio de Corse et utilise les fruits déclassés. A noter que la marque développe également un vin de mangues également à base de fruits déclassés.
D'autres innovations intéressantes
Ils n'ont pas obtenu de prix lors de la dernière épreuve du jury national, mais d'autres produits nous ont paru intéressants, à l'image des poires IVe gamme de Garnifruits. L'objectif était de proposer de la poire crue IVe gamme 11 mois sur 12, issues en priorité du Val de Loire et d'autres régions françaises. Elles sont une alternative aux poires surgelées ou au sirop. Plus besoin d'éplucher ou de gérer le jus. « Nous visons particulièrement un marché de type snacking », précise Franck Lebossé, directeur général de Garnifruits. Ces poires sont disponibles en quartiers, en petits cubes pour la cuisine ou entières pour les entremets qui le nécessitent.