Import : une phase de rémission
Grâce au temps plus frais, le marché est en phase de rémission. L’arrivée dans les rayons des nouveaux fruits d’automne a été retardée de quinze jours et les légumes mûrissent plus lentement.
L’Italia en provenance de Sicile se valorise encore assez bien car la récolte ne débute que cette semaine dans les Pouilles. Elle sera abondante mais le manque de coloration devrait accentuer les écarts de prix. Pour l’heure, c’est le Victoria des Pouilles, de coloration plus claire, qui a encore la préférence. En Espagne, la récolte est également retardée en Italia, dont l’expédition débute réellement cette fin de semaine.
Malgré les prix attractifs, la nectarine d’Italie intéresse peu le marché français. Les fruits sont trop durs et peu colorés. Les prix restent bas, les meilleurs lots pouvant atteindre 0,6 à 0,7 Euros départ.
En prune, le marché est coupé en deux. Le déficit dans le sud de l’Europe, surtout en Espagne, maintient la pression sur les prix. En Extrémadure, les variétés noires Friar, Larry Ann et bientôt Angeleno passent inaperçues. Seule la variété jaune Songold, qui débute, a des rendements normaux. L’offre est assez concentrée entre les mains d’opérateurs ayant une politique de qualité, et les prix demandés sont donc fermes. Dans le nord de l’Europe, la situation est différente. La forte récolte de Quetsche en Allemagne pèse sur les prix des petits calibres. Dans les pays de l’Est, la Hongrie et la Roumanie proposent surtout des types Cacak, moins bien valorisés sur le frais. La saison de figue de Turquie a débuté timidement sur des bases de prix assez élevés. La pleine saison s’amorce avec deux semaines de retard.
Fin difficile en Braeburn
Les prix à la production des pommes sont rassurants dans l’Europe du Sud. Aux Etats-Unis, la prévision de récolte est de 4,24 Mt, en hausse de 9 % par rapport à 2003. A Washington State, la progression est de 15 % à 2,36 Mt. Le prix moyen de vente des Braeburn de Nouvelle-Zélande est inférieur aux attentes. Le marché nord-américain a été moins porteur et les derniers bateaux ont été détournés, notamment vers l’Europe du Nord. La vente se terminera en semaine 37 ou 38 sur le continent et 40 ou 41 en Grande-Bretagne. Ces dates sont à peine moins tardives à celles de 2002. Pour les producteurs néo-zélandais, ces résultats sont insuffisants pour compenser la hausse des coûts de production liée à celle de la valeur du dollar néo-zélandais. Après trois années de libéralisation, les producteurs émettent l’hypothèse d’une re-concentration de l’offre, volontaire ou non. Ils sont peut-être motivés par les excellents résultats de la filière kiwi, dont les producteurs avaient fait le choix de commercialiser sous une marque commune. Leurs résultats sont au moins 15 % supérieurs à ceux du Chili dont la qualité est proche.
Le Benelux mieux placé
La revalorisation de la gamme des légumes est laborieuse. Au Benelux, les légumes de serre gagnent quelques points. A cette période de l’année, les fournisseurs fidélisent les gros acheteurs du nord de l’Europe avec une gamme large. Ils sont donc plus réactifs en cas de manque conjoncturel (concombre, salades…).