Import : net ralentissement commercial
Un ralentissement général dans le commerce des fruits et légumes commence à peser lourdement sur l’amont tout en retardant les baisses de prix à l’aval.
Les acheteurs passent des petites commandes de pêches et de nectarines. Comme l’offre des autres fruits est déficitaire, cela montre donc un ralentissement général des ventes.
L’entrée sur le marché des zones de pleine saison pèse sur le prix des pêches jaunes. C’est sur ce segment que les nouveaux opérateurs font les meilleures offres pour tenter de décrocher un référencement auprès d’acheteurs assaillis de petites offres. Cette contre-productivité commerciale, propre à notre secteur, est aggravée par les ventes à la commission (jusqu’à 0,60 E en cal A). De plus, cette année, les vendeurs veulent à tout prix séduire les acheteurs en prévision de jours plus difficiles lors de l’arrivée en pleine saison de l’Emilie Romagne et de la Grèce à la mi-juillet.
Pour éviter un mal, on choisit parfois la solution du pire ! Ceal est particulièrement vrai si la baisse doit s’étendre aux pêches blanches et aux nectarines, jusqu’alors préservées.
En attendant, l’offre italienne demeure encore trop faible pour peser à l’export. Et la fin de saison sera moins chargée car de nouveaux orages de grêles ont encore réduit le potentiel dans le Piémont italien.
Début de la prune
L’Espagne commence la prune Golden Japan avec deux semaines de retard. Quelques Santa Rosa et Black Ambert vont suivre dans la foulée. Comme ces dernières se font attendre, certains opérateurs en profitent pour écouler des fonds de cueille de Red Beauty boisée et surmature.
L’inconvénient est que cette démarche tend à créer des références de prix bas et détourne des consommateurs des fruits.
On peut s’interroger si cela ne se fait pas en faveur des toutes nouvelles spécialités laitières aux fruits qui sont aussi en phase de lancement !
En Emilie Romagne, les variétés précoces d’abricots s’affichent dans une échelle de prix de un à quatre. Le Précoce de Tyrinthe est bradé à 0,50 E en production alors que le New Jersey atteint 2 E.
En juillet, le marché ne sera pas envahi de poires précoces. En Catalogne, la récolte est estimée en baisse de 17 % à 289 000 t, selon l’association des OP Catalonia Qualitat.
“British strawberry day”
Au Benelux, on broie du noir. Après plusieurs années de progression (+ 14 % en 2003 !), le CA est tiré vers le bas. C’est en salade laitue que la situation est la plus difficile, car la crise dure depuis le début de l’année.
En fraise, la dernière semaine de pleine saison est moins porteuse. Pourtant, ZMP confirme que l’offre d’Allemagne est déficitaire pour cause de sécheresse et de froid. Ce n’est pas le cas en Grande-Bretagne, qui est devenue le royaume de la fraise. Les surfaces progressent pour friser 4 000 ha. Et on fête dignement le “British strawberry day”, qui donne lieu à de multiples animations, axées sur le bénéfice santé du fruit rouge.