Loire-Atlantique
Frais Émincés monte en puissance sur le segment de la fraîche découpe
Grâce à sa nouvelle usine, le spécialiste français de la fraîche découpe renforce ses positions et lance un emballage 100 % compostable.
Grâce à sa nouvelle usine, le spécialiste français de la fraîche découpe renforce ses positions et lance un emballage 100 % compostable.
Pionnier dans la transformation des fruits et légumes frais, Frais Émincés s’apprête à ouvrir sa nouvelle usine, située non loin de son site de Pontchâteau (Loire-Atlantique). « Il s’agit d’un investissement de 15 M€. Le nouveau site s’étend sur 32 000 m2, dont 6 000 m2 sont dédiés à la production. Pour soutenir ce nouveau projet, nous avons recherché de nouveaux partenaires ; Fleury Michon est ainsi entré dans notre tour de table à hauteur de 50 % », précise Marc Pajotin, PDG, qui a repris l’entreprise il y a trois ans.
4 000 t de produits finis
La production devrait être doublée pour atteindre 4 000 t de produits finis. La société a choisi de ne pas totalement mécaniser le process. « Pour certaines petites séries, comme le concombre ou le kiwi, notre particularité est de conserver un traitement manuel. De plus, une ligne dédiée au bio a été installée. Nous allons gagner en réactivité et assurer des flux ultra-tendus, ce qui était difficile dans les 2 000 m2 de notre précédente usine », explique Marc Pajotin. Cette nouvelle usine pourrait aussi permettre de répondre aux demandes MDD de la distribution. Enfin, la société est engagée dans la certification IFS, espérée pour le premier semestre 2021.
Frais Émincés a, par ailleurs, lancé un nouvel emballage à l’automne. Il s’agit d’une barquette 100 % compostable, conçue à partir de composants biosourcés : une pâte à papier vierge, issue d’arbres de forêts françaises (certifiée PEFC) et d’un liner biodégradable (bioplastique) made in France. Élaboré par Cellulopack, il est en cours de certification « home compost ». « Il s’agit d’un vrai engagement RSE pour nous, insiste Marc Pajotin. Nous utilisions déjà des PET recyclables, nous avons voulu aller plus loin. Évidemment, l’emballage perd en transparence, ce qui est une prise de risque pour nos produits où le visuel est important. Mais, on ne peut pas tout avoir. Nous nous reposons sur notre pool de trente commerciaux, partagés avec Paso Traiteur, pour faire passer le message. » Les premières réponses de la GMS sont encourageantes.
Ces évolutions interviennent alors que son positionnement a permis à l’entreprise de plutôt bien traverser la crise liée à la Covid-19. Originellement axée sur la RHD, elle assure aujourd’hui les deux tiers des ventes en grande distribution. « L’activité devrait être à l’équilibre par rapport à 2019 avec un chiffre d’affaires sans pertes, d’environ 7 M€ », conclut Marc Pajotin.