Aller au contenu principal

FNPF : Un congrès qui satisfait

La Fédération nationale des producteurs de fruits se satisfait d'une année fruitière globalement bonne et d'une action syndicale intense qui permet aux producteurs de compter sur un dispositif efficace pour limiter les coûts horaires de main-d’œuvre.

« Les récoltes 2018 ont été globalement bonnes mais certaines productions comme la cerise et l’abricot se sont retrouvées dans des situations difficiles », a mentionné Luc Barbier, président de la FNPF
© RFL

Le 73e congrès de la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF), s’est déroulé à Moissac, dans le Tarn-et-Garonne, premier département français producteur de pommes et de prunes, qui compte plus de 1500 exploitations fruitières soit près d’une sur quatre. « Les récoltes 2018 ont été globalement bonnes mais certaines productions comme la cerise et l’abricot se sont retrouvées dans des situations difficiles », a mentionné Luc Barbier, président de la FNPF, qui présidait son dernier congrès. L’année a d’abord été marquée par les débats autour de la loi EGAlim permettant « d’afficher une belle unité interprofessionnelle dans l’élaboration de notre plan de filière, même si l’exécutif n’a que peu repris nos propositions et que la poursuite de sa mise en œuvre se fait dans un cadre peu favorable », a relevé Luc Barbier. La FNPF avait choisi quatre thématiques fortes pour la première séance de son congrès. Le contrat de solutions, porté par le FNSEA, vise à identifier les solutions concrètes et durables pour la protection des cultures en répondant aux attentes sociétales, tout en garantissant la productivité et la compétitivité des entreprises. Ce premier contrat finalisé en juillet 2018 a proposé de manière concrète 36 fiches de solutions, dont 4 spécifiques à l’arboriculture. « L’avenir n’est pas dans les interdictions du gouvernement mais dans les solutions à apporter aux consommateurs. Il donne un cadre pour mettre en avant ce que nous faisons déjà car nous ne partons pas de zéro », a assuré Patrice Vulpian, producteur de fruits à noyau dans la Crau. Le contrat de solutions doit permettre de changer de pas de temps. « C’est passer de 3 ans à 20 ans, pour permettre à la production de s’adapter et ne pas aller importer les fruits produits avec des méthodes que l’on ne veut pas » a assuré l'arboriculteur.

L'enjeu d'une unité d'élevage et de stérilisation d'insectes en France

La FNPF a également présenté le Collectif TIS (Technique de l’insecte stérile) dont elle est un des membres actifs. La TIS vise à contrôler voire à éradiquer les populations d’insectes nuisibles en relâchant des individus stériles à une échelle régionale. « Nous allons évaluer cette technique alternative innovante dans le Limousin contre le carpocapse de la pomme avec des insectes stériles en provenance du Canada, où la technique a déjà fait ses preuves », a mentionné Alain Berger, pomiculteur du Limousin. La TIS sera aussi expérimentée contre le carpocapse du noyer en Isère et pourrait aussi permettre de lutter contre Drosophila suzukii ou la mouche méditerranéenne. Au-delà de la technique, l’enjeu pour la production est de mettre en place une unité d’élevage et de stérilisation d’insectes en France pour assurer le développement de cette méthode alternative prometteuse. La FNPF s’est également satisfaite du travail actif réalisé avec le CEP et le CTIFL concernant la certification des plants de variétés récentes (entre 2014 et 2018), ouvrant l’accès aux financements par des aides publiques de plants certifiés, dès lors que leur production respecte le cahier des charges établi et publié en septembre dernier. Enfin, l’autre grande satisfaction est la négociation réussie autour du dispositif TO-DE (allègement de charge sur les emplois saisonniers), très sérieusement remis en cause par l’exécutif à l’automne dernier. « Si le résultat n’est pas tout à fait à la hauteur de nos revendications initiales, le recul du gouvernement a été manifeste et nous permet de compter sur un dispositif efficace pour nos exploitations », s’est satisfait Luc Barbier. Deux tables rondes sur l’impact du changement climatique en arboriculture et les modes de commercialisation de demain ont également animé les débats de ce congrès 2019.  

Rédaction Réussir

Les plus lus

« L’asperge est une culture rentable si on maîtrise ses charges » : dans les Landes, la coopérative Maïsadour à la recherche de producteurs d’asperges

Dans les Landes, la coopérative Maïsadour recherche 3 à 4 producteurs d’asperges en projet d’installation ou de…

Boîtes de légumes petits pois et haricots verts d'aucy de la gamme Bien cultivés avec le logo Origin'Info.
Baisse de la consommation des légumes en conserve : comment d’aucy (coopérative Eureden) entend s’adapter ?

Face à la baisse des ventes de légumes appertisés, la coopérative d’aucy, filiale du groupe breton Eureden prévoit une…

portrait de mathilde chambe dans un verger de cerisiers
« En saison, c’est toujours l’urgence. En cerise, il faut aller vite » : Mathilde Chambe, expéditrice dans les Monts du Lyonnais

Mathilde Chambe est expéditrice de fruits dans les Monts du Lyonnais. Jeune et dynamique, proche des producteurs, elle ne…

Pommes : comment Blue Whale entend dynamiser le rayon pommes ?

Redynamiser le rayon pommes pour faire face à la baisse de consommation de ce fruit : c’est la mission que s’est donnée…

Haricots verts destinés à la surgélation dans une usine Gelagri.
Légumes surgelés en Bretagne : pourquoi Gelagri (Eureden) et Greenyard se rapprochent ?

Gelagri Bretagne et Greenyard Frozen France ont annoncé le 27 mars être entrés en négociation exclusive en vue d’un…

récolte de clémentines de Corse, manuelle
Changement climatique : pourquoi le CGAEER estime que la relocalisation en fruits et légumes en France sera limitée ?

Un rapport du CGAAER s’est intéressé au potentiel de la France en fruits et légumes dans un contexte de changement climatique…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes