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Fiche : les gloeosporioses de la pomme

La maladie des taches lenticellaires, communément appelée gloeosporiose, provoque le pourrissement des fruits lors de leur conservation au froid.

Les gloeosporioses sont les principales maladies fongiques de conservation de la pomme en Europe de l’Ouest. Sous ce terme, se cachent trois champignons. Neofabraea alba est l’espèce dominante en France et dans la partie Sud de l’Europe. Neofabraea perennas et N. malicorticis sont plus fréquentes dans le Nord de l’Europe, en Amérique, en Afrique du Sud et en Australie. Il s’agit de parasites latents, dont l’infection a lieu au verger, surtout durant le mois qui précède la récolte. La contamination des fruits se fait à partir de petits chancres présents sur les rameaux. Les spores sont disséminées à la surface des fruits, sous l’action de la pluie et du vent. Une humectation de cinq heures minimale est requise pour que les spores germent. Les symptômes apparaissent après plusieurs mois de stockage, en général après trois à quatre mois. Ce sont des taches circulaires de pourriture dites nécroses, brunes, à contour net. Chez Neofabraea alba, la partie centrale est plus claire. En conditions humides, des ponctuations blanches chez N. alba, brunes chez N. perennans apparaissent sur les nécroses.

 

Moyens de protection

Variétés

La sensibilité des variétés est liée à la structure et au nombre de lenticelles des fruits. Plus une variété a de lenticelles, plus le nombre de « portes d’entrée » pour ce champignon est important. Les contaminations étant liées aux périodes de pluie, plus la variété est tardive, plus elle est exposée.

Prophylaxie

L’élimination des chancres à la taille d’hiver limite les contaminations.

Protection chimique

En protection pré-récolte, un traitement précoce à 5-6 semaines avant la récolte doit permettre de protéger les fruits contre les toutes premières infections. Il est recommandé par la suite de limiter les traitements aux périodes à risque : avant une pluie, et de manière préventive, avec une attention particulière pour les événements les plus proches de la récolte. Le renouvellement devra être assuré en cas de lessivage important. Pour les variétés à récolte échelonnée, il peut être nécessaire de traiter entre les cueilles. Trois produits sont homologués sur cet usage : Luna Experience, Bellis, Geoxe. Certaines substances anti-tavelure ont des effets secondaires sur les « gloeosporioses ». En protection post-récolte, plusieurs produits à base de pyriméthanil, dont certains sont des extraits de girofle sur la liste de biocontrôle, sont autorisés en trempage. L’utilisation de SmartFresh® en post-récolte contre l’échaudure de prématurité, en modifiant le métabolisme de l’éthylène, a une action secondaire sur le développement des gloeosporioses.

Procédé et conservation post-récolte

La thermothérapie, consistant à un trempage de quelques minutes des pommes dans une eau à 48 °C-49 °C, limite fortement l’expression des symptômes. La conservation en très basses teneurs en oxygène (ULO, AC dynamique) tend à réduire l’expression de ces maladies.

Les variétés Pinova, Pink Lady®, Goldrush et Opal sont parmi les plus sensibles. Gala, Braeburn, Granny Smith et Ariane font elles partie des moins sensibles. Il n’y a pas de variété totalement résistante.

Les pommes récoltées en excès de maturité sont plus sensibles au développement de ces maladies. Un déséquilibre nutritionnel et un excès d’azote favorisent aussi le développement de ces pathogènes.

Les poires, si elles sont conservées suffisamment longtemps pour que ces maladies s’expriment, peuvent être affectées. Ce qui peut être le cas pour les variétés d’hiver stockées en atmosphère contrôlée,

N. alba est un parasite de quarantaine en Israël (données 2015).

Neofabraea alba est hébergé par d’autres hôtes que les pommiers dans l’environnement.

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