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Fiche : le Mycosphaerella, maladie hivernale des choux

Principale maladie hivernale des choux en Bretagne et plus secondaire dans d’autres zones, le Mycosphaerella affecte la qualité commerciale et le calibre.

Le Mycosphaerella est la principale maladie hivernale des choux en Bretagne. Facile à reconnaître, cette maladie due au champignon Mycosphaerella brassicicola qui affecte le feuillage se présente sous forme de taches quasi circulaires de couleur brun foncé, ponctuées de points noirs. Leur taille varie de 1 mm à 2 cm selon l’âge des taches. Ces taches sont très résistantes et ne se déchirent pas, on peut toujours les observer sur des feuilles mortes en décomposition. L’Alternaria, dont les taches se déchirent rapidement, est beaucoup moins observé en parcelle. Les nécroses de bord de vieilles feuilles sont dues à une bactérie (Xanthomonas). Le Mycosphaerella peut être très nuisible avec des pertes directes liées à la présence de taches sur les parties commercialisées (chou pomme et couronne de chou-fleur) qui pénalise directement la qualité mais aussi par des chutes de feuilles entraînant des pertes de calibre parfois importantes. En 2007, une étude du Caté a démontré que la perte de gros calibre pouvant atteindre jusqu’à 52 % (moyenne : 30 %) sur les variétés sensibles non traitées, soit une perte économique d’environ 350 €/ha.

 

Moyens de protection

Rotation

Le choix de la rotation est donc primordial dans l’apparition de la maladie (voir ci-contre) puis dans la décision ou non d’une intervention chimique. Ainsi, la maladie sera d’autant plus grave et nuisible après choux.

Variétés

Les variétés de choux-fleurs ont des sensibilités très variables que l’on peut classer en trois catégories : des variétés très tolérantes, avec peu de taches, avec des résistances d’origine génétique où les traitements sont totalement inutiles, des variétés peu sensibles et des variétés très sensibles. La protection chimique se réalise en une seule application bien positionnée, plutôt trop tôt que trop tard. Les variétés très tolérantes n’ont pas besoin de protection. Les produits homologués et leur condition d’utilisation peuvent être différents selon les types de choux. Un mois après application, tous les produits ont la même efficacité (très efficace).

Protection chimique

La stratégie est de positionner le fongicide un à cinq mois avant la pommaison pendant la période à risques (octobre à mars) et sur les variétés sensibles quels que soient le précédent et les variétés peu sensibles à précédents choux. En revanche Signum et Ortiva décrochent ensuite. Les triazols seuls (Horizon EW, Score) ou en mélange (Ortiva TOP, Physalis) ont une persistance d’action de deux à trois mois. Ce sont ces produits que l’on privilégiera dans la protection contre le Mycosphaerella. Pour le chou pommé, dont la qualité du feuillage est très importante, la protection (faute de références plus précises) se fera en deux étapes : 1re protection contre la maladie avec Score en octobre, suivie deux à trois mois après pour les choux pommés tardifs, d’une 2e intervention avec Ortiva ou Signum pour garder les têtes les plus saines possibles. Pour les choux Romanesco d’automne/hiver (récolte de décembre à avril), la protection est comparable à celle du chou-fleur. Néanmoins, une 2e intervention est recommandée avec Signum à 1 kg/ha sur tête d’environ 3 à 5 cm de diamètre pour la protection contre les points sur tête (Phoma, Alternaria).

 

Le Mycosphaerella se développe uniquement en périodes humides après plusieurs jours d’humidité sur le feuillage. En revanche, la température est indifférente. En Bretagne, les symptômes les plus graves s’observent de novembre à mars.

La maladie se développe en premier dans les parcelles à précédents choux ou à proximité des parcelles de brocolis, choux-fleurs d’été non détruits après leur coupe (septembre-octobre) et beaucoup plus tard sur les autres précédents culturaux (novembre à février selon les années).

Ne pas réaliser d’application les jours de gel, prévoir deux heures sans pluie après traitement et éviter de traiter sur feuillage gorgé d’eau le matin. Les mouillants paraissent inutiles (plusieurs essais Caté).

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