Essonne : la Ferme de l’envol sort de terre
Le projet de ferme expérimentale agroécologique se développe. En parallèle, on entre dans la dernière phase des Investissements d’Avenir.
Le projet de ferme expérimentale agroécologique se développe. En parallèle, on entre dans la dernière phase des Investissements d’Avenir.
À Brétigny-sur-Orge (Essonne), 75 ha des 300 ha de l’ancienne base aérienne 217 deviendront très vite une ferme agroécologique d’un nouveau genre (voir ici) : La Ferme de l’envol. L’objectif ? Produire et commercialiser fruits et légumes, viandes et autres produits agricoles bio, tester toutes techniques agroécologiques, accueillir le public et devenir un espace de formation. Pour mener ce projet, l’association Fermes d’avenir s’est associée avec cinq premiers porteurs de projet (maraîchers bio) et des partenaires : la PME des énergies renouvelables Akuo Energy, la start-up de livraison Alancienne (cf. FLD Mag d’avril 2019), InVivo, les distributeurs Casino et NaturéO et les restaurants Septime et Dans le noir, ainsi que la nouvelle conserverie Mémé Georgette.
2 500 € net mensuel pour le producteur
L’Inra assure le suivi scientifique. « Car l’idée est de réunir le plus de techniques agroécologiques possible pour tester et produire à terme sans intrants, ni phytos, ni eau, ni énergie, ni semences, ni rien, à part le soleil, pour une ferme totalement autonome ; et avec le moins de subventions possibles, explique Paul Charlent, cofondateur de la start-up Alancienne. Avec un “mode d’emploi”, le but est d’essaimer le projet et avoir une centaine de fermes de ce genre dans les dix ans sur tout le territoire. Sur cette ferme, l’objectif est d’installer une quinzaine de producteurs sous forme de Scop, pour leur offrir la sécurité liée aux salariés tout en restant entrepreneurs : 2 500 € net par mois, cinq semaines de congés payés, les week-ends… L’objectif est de rendre attractif le métier d’agriculteur ». Pour cela, des contrats annuels “adaptatifs” seront passés avec les partenaires du projet situés à l’aval, avec un engagement en volumes et en prix. La commercialisation se fera aussi en vente à la ferme et en Amap.
Ce printemps les travaux (irrigation, tunnels) commencent. Les tunnels devraient être prêts au mois de septembre pour une première production. Pommes de terre et courges ont déjà été testées avec succès l’été dernier. La ferme de l’Envol prend part dans un projet plus vaste, “Sésame”, qui est un des dix lauréats de la première phase de l’appel à manifestation d’intérêt du Plan des Investissements d’avenir. « Nous entrons dans la phase finale, il y a 80 M€ à la clé », espère Paul Charlent.