Hauts-de-France
Endive : Perle du Nord conforte sa position de leader du préemballé
Depuis plusieurs campagnes, la météo contrarie la production d’endives en Hauts-de-France, induisant la hausse des prix au consommateur. Néanmoins, Perle du Nord renforce sa place de leader dans le préemballé.
Depuis plusieurs campagnes, la météo contrarie la production d’endives en Hauts-de-France, induisant la hausse des prix au consommateur. Néanmoins, Perle du Nord renforce sa place de leader dans le préemballé.
Depuis la rentrée, le marché du légume avait du mal à trouver son rythme. L’endive n’a pas échappé à ce départ poussif. Et ce n’est que fin octobre-début novembre que le marché s’est progressivement animé. Pour l’endive, ce démarrage s’est avéré compliqué, notamment durant la première quinzaine de novembre. Elle a profité d’une demande soutenue… alors que la production n’était pas au rendez-vous.
Une préoccupation sociétale forte
« La demande est importante, alors que nous rencontrons de grosses difficultés à fournir », constatait Patrick Petitpas, directeur de Perle du Nord à la mi-novembre, estimant que « restreindre la consommation en début de campagne a toujours quelque chose de frustrant ». Les conditions météo de l’été ont en effet perturbé le cycle végétatif au champ. A la mi-novembre, le taux de racines récoltées était ainsi bien inférieur à celui rencontré habituellement à pareille époque. Conséquence logique d’une telle situation, la valorisation du kilo d’endives est supérieure. Cette tendance tend à se reproduire d’une année sur l’autre. En 2018-2019, le prix moyen de l’endive se situait au-dessus de la moyenne des prix des années précédentes (+7,7 %). Et sur les deux dernières campagnes, le prix moyen d’achat par les consommateurs a augmenté de 12,9 % passant de 2,15 à 2,43 €/kg, alors que la baisse des volumes d’endives consommés s’affiche à 4,6 % selon le panel de consommateurs Kantar. En 2018-2019, Perle du Nord n’a vu baisser ses volumes que « de 4 % », mais observe avec satisfaction que « même avec des volumes en recul, nous avons quand même gagné des parts de marché ». C’est ainsi que sur un marché en recul, la marque des Hauts-de-France affiche un bilan plus que positif et conforte sa place de leader sur le préemballé (plus de 35 % des endives commercialisées). Rien que pour la Perle des Perles, les volumes commercialisés sont passés de 1 000 à 1 400 t en l’espace d’un an, preuve que le produit a trouvé son marché et ses clients. Ce qui n’empêche pas la marque leader de réfléchir aux gammes de demain avec notamment une préoccupation sociétale forte. « On va se lancer dans une démarche d’écoconception avec une remise à plat de nos emballages tant du côté design que du côté technique en début d’année prochaine », précisait Patrick Petitpas. Cette réflexion est en totale cohérence avec son adhésion à Demain la Terre dont les premières endives devraient apparaître sur le marché durant la campagne 2020-2021. « Et même si certains producteurs n’ont pas de modifications majeures dans leurs pratiques, il faudra les accompagner dans cette nouvelle certification ». Côté légumes, Perle du Nord met en place progressivement une véritable organisation famille par famille de produits, en s’inspirant de l’organisation de la production endivière. Perle du Nord regroupe 130 producteurs de 5 OP. Elle a réalisé un chiffre d’affaires de 110 M€ et emploie 25 salariés.