UNPT
Ecologie, prix et politique
Le 14e congrès de l’UNPT, qui a lieu les 23 et 24 janvier, se déroulera une fois n’est pas coutume, à Paris. Le but : faire passer des messages.
Le 14e congrès de l’UNPT, qui a lieu les 23 et 24 janvier, se déroulera une fois n’est pas coutume, à Paris. Le but : faire passer des messages.
« Notre congrès à Paris, c’est assez inhabituel. D’habitude nous l’organisons dans une région productrice, rappelle Arnaud Delacour, président de l’UNPT. Mais ce n’est pas le fruit du hasard : nous sommes en année électorale et nous avons des messages à faire passer aux candidats, mais aussi aux différentes instances comme l’Acta (Association de coordination technique agricole) ou FranceAgriMer par exemple ».
Le thème du congrès : “Une pomme de terre écologiquement compétitive, oui… mais à quel prix ?” « La demande sociétale (écologique, bio…) est de plus en plus forte et la pomme de terre n’échappe pas à la règle, explique Alain Dequeker, secrétaire général, et elle est tout à fait fondée ». Mais il n’oublie pas de mentionner que cela va occasionner « un bouleversement au niveau de la production ». « C’est une évolution notable du marché et on va y aller », poursuit Arnaud Delacour. Mais cela nécessite des changements notamment dans les cahiers des charges, etc. « C’est l’affaire de tout le monde, de la filière, mais aussi de l’État, insiste Arnaud Delacour. C’est ce message que nous voulons faire passer à Paris ». Avant d’ajouter : « Il faut aussi que le consommateur y mette le prix, s’il a des exigences qui demandent une hausse des coûts ».
Autre cheval de bataille pour l’UNPT en 2017 : la pomme de terre primeur. « Pour la future campagne, il y a une volonté commune de l’ensemble des bassins producteurs de pommes de terre primeurs d’être précoces », affirme André Mainguy, producteur en Bretagne. Seul handicap : un déficit des variétés précoces. « L’idée est qu’on puisse alimenter le marché toute l’année avec la primeur en tout début », développe Arnaud Delacour. Côté distribution, même recommandations que l’an passé. « Nous incitons la grande distribution à mettre les primeurs en tête de gondoles, proche des légumes », poursuit André Mainguy. L’interprofession va aussi être très attentive à ce que l’appellation Nouvelle récolte soit « fermement réservée aux pommes de terre de France », affirme André Mainguy. Une pomme de terre en provenance d’Israël pourra être nouvelle, primeur ou de conservation, mais « elle ne devra pas porter la mention Nouvelle récolte ».