La livraison des marchandises est toujours un casse-tête pour les municipalités, entre manque d’espace, horaires inadaptés et désormais contingences environnementales. D’une manière générale, les modes de consommation évoluent avec les conséquences de la crise sanitaire (développement du e-commerce et des « dark stores »), entrainant des flux urbains de plus en plus engorgés. D’autant plus que dans la capitale, on compte aujourd’hui 9000 places de livraison.
La Ville de Paris avait lancé sa charte de logistique en 2013 et elle complète aujourd’hui le dispositif avec une nouvelle stratégie de logistique urbaine, courant entre 2022 et 2026
Les grandes lignes en sont :
• Renforcement du maillage d’espaces de logistique urbaine à Paris afin d’assurer une logistique du dernier kilomètre la plus décarbonée et silencieuse possible.
• Développement de sites multimodaux qui permettront de limiter les flux routiers.
• 1000 zones de livraisons supplémentaires et un contrôle accru pour en assurer un meilleur respect.
• 1000 places de stationnement vélo-cargo pour faciliter le développement de la « cyclologistique ».
• Mise en place de livraisons silencieuses en horaires décalés.
Les objectifs sont bien définis. Il s’agit pour la municipalité d’agir sur le désengorgement du centre-ville tout en limitant l’empreinte carbone. De plus, elle entend par la même favoriser le commerce local. Ainsi, elle va mener une campagne de sensibilisation des commerces de proximité à une logistique moins émettrice de GES.
Des aides aides de la Ville seront débloquées pour l’achat de vélos-cargos, vélos électriques et camionnettes électriques. Le partage fait aussi partie des pistes avec le développement de véhicules utilitaires électriques partagés pour les professionnels grâce à Mobilib’ Utilitaire opéré par Clem’.
