Bio
Départ du comité bio : le débat sur les serres chauffées ne fait que commencer
La Confédération paysanne et la Fnab avaient annoncé le 23 mai leur départ du Comité bio d'Interfel (Lire ici). Explications et réactions.
La Confédération paysanne et la Fnab avaient annoncé le 23 mai leur départ du Comité bio d'Interfel (Lire ici). Explications et réactions.
La Confédération paysanne et la Fnab ont annoncé le 23 mai leur départ du Comité bio d'Interfel, suite à l’élection le matin même de Bruno Vila (Légumes de France) en tant que co-rapporteur du Comité pour l’amont. Le comité bio d’Interfel est constitué des familles membres de l’interprofession, ainsi que de membres experts invités (Fnab, Synabio…) à titre consultatif. Le co-rapporteur pour l’aval est Marc Duret (FCD).
« Cette élection visait à remplacer Alain Cottebrune (Légumes de France) qui a démissionné de son poste de co-rapporteur il y a quelques semaines en réaction au débat sur le chauffage des serres en bio, explique Mathieu Lancry, président de la coopérative Norabio et autre candidat à l'élection (Confédération paysanne). La candidature et l’élection d’un défenseur affiché d'une agriculture biologique industrialisée est une provocation. On se bat depuis 30 ans pour une bio cohérente. Le bio n’est pas un marché à prendre mais un projet sociétal et de transition agricole et il y a aussi une question de confiance envers le consommateur. »
De son côté, Interfel regrette « qu'une organisation rompe le dialogue interprofessionnel à l'issue d'un vote démocratique », souligne «ne pas être favorable à un bio industriel » et rappelle n’être « absolument pas favorable à un système de serres chauffées en AB toute l'année. Elle rappelle simplement que le règlement européen autorise le chauffage des serres en AB ».
Les deux camps ont chacun donné rendez-vous à la presse le 29 mai, la FNSEA, l’APCA, Légumes de France, Felcoop et Coop de France, en présence de Laurent Grandin, président d'Interfel, à Paris pour défendre la non interdiction du chauffage en serre (« non à la surtransposition de normes »), et le réseau GAB/Fnab en Bretagne, pour l’interdire (« défendre un bio de qualité, cohérent et respectant les saisons »).
Le CNAB (comité nationale de l’agriculture biologique) doit à nouveau se réunir le 11 juillet pour statuer sur la question.
Affaire à suivre...