De la consommation des f&l au mieux communiquer
La journée organisée par Aprifel le 30 novembre a fait un large tour d’horizon des sujets occupant la filière : usages phyto, consommation, politique européenne…
La journée organisée par Aprifel le 30 novembre a fait un large tour d’horizon des sujets occupant la filière : usages phyto, consommation, politique européenne…

Le colloque Aprifel, qui s’est déroulé le 30 novembre à Paris, avait pour thème “Consommer au moins 5 fruits et légumes, quel impact pour notre avenir ?”. S’il fut bien question de consommation et des moyens de la développer, bien d’autres sujets ont été brassés durant la journée. La matinée a été consacrée à l’impact environnemental de la production f&l avec les interventions du sociologue Claude Fischler (« L’inquiétude s’inscrit désormais dans des théories alternatives politico-scientifiques »), de François Villeneuve, CTIFL (« même si elles ne doivent qu’être un recours – et non une pratique systématique – des solutions chimiques doivent perdurer ») ou encore de Daniel Sauvaitre, président de l’ANPP (« La production intégrée se veut être un chemin des crêtes (voie étroite entre deux précipices) à l’optimum des moyens et des connaissances du moment. »)
L’après-midi avait une couleur plutôt économique, politique et surtout européenne (Phil Hogan avait communiqué la veille sur l’évolution de la PAC). Tomas Garcia Azcarate, qui fut longtemps chef de l’unité “f&l frais et transformés” à la DG Agri, a dessiné l’évolution l’OCM fruits et légumes depuis ses débuts jusqu’au récent règlement Omnibus. Il a souligné le nécessaire dynamisme des OP qui en structurant la filière permet de contrecarrer une trop forte libre concurrence (« Les libres renards dans le libre poulailler »). Jacques Andrieu, chef de mission Filières à FranceAgriMer, a souligné que, par rapport à d’autres filières, les f&l font preuve « d’un large consensus, au moins sur les fondamentaux : compétitivité, développement de la production… De plus l’OCM fruits et légumes n’est pas la plus compliquée à mettre en œuvre, et c’est l’organisme payeur qui vous parle ici ».
Le président d’Interfel, Bruno Dupont, a indiqué la création au sein de l’interprofession d’un groupe spécifique sur les Siqo, encore trop peu représentés dans les f&l (4 % des produits sous signes de qualité), « parce que pour un producteur, obtenir un signe de qualité, c’est souvent le parcours du combattant ». C’est un axe qui serait intégré dans le plan de filière f&l demandé par Emmanuel Macron, et pour lequel Interfel demande 1,2 Md€. En conclusion, Bernard Chevassus-Au-Louis, président de Humanité & Biodiversité a offert à l’assistance des pistes de réflexion : « Le consommateur achète un concept plutôt qu’un produit. Il plébiscite le naturel parce qu’il apparaît comme un refuge face à une société qui va de plus en plus vite. Votre filière a montré qu’elle pouvait réduire son impact environnemental mais elle est aussi créatrice de biodiversité. » Et d’inciter à mieux le faire savoir.
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