Création d’un groupe de producteurs de tomates européens
L’espagne, la france, les Pays-Bas, la Belgique et le Royaume-Uni ont créé début novembre le premier groupe de producteurs de tomates européens. La majorité des associations de producteurs de tomates européens sont arrivés à un accord pour créer ce tout nouveau comité. Les principales associations européennes se sont réunies à Madrid début novembre, elles exigent des autorités communautaires la stricte application des lois européennes sur les importations de tomates des pays tiers et soulignent entre autres la baisse des prix de la tomate cette campagne, en particulier cet été.
Son premier rendez-vous aura lieu le 1er décembre à Paris. Mais José Hernandez, le représentant des producteurs et exportateurs de fruits et légumes d’Espagne (Fepex) a souligné que les importations des pays tiers n’étaient pas la seule raison de la crise que traverse la filière tomate européenne. “La cause fondamentale c’est avant tout que la population européenne se stabilise et que la consommation de tomates n’augmente pas”, a-t-il indiqué. Or cette année, deux pays ont fortement exporté vers les pays européens : le Maroc et la Turquie.
Les premiers objectifs du groupe de travail seront de solliciter un contrôle douanier réel et effectif des entrées de tomates en provenance du Maroc vers l’Union européenne afin qu’elles respectent les contingents d’exportation fixés par l’accord UE-Maroc. Fepex a ainsi souligné qu’elle avait fait part de la situation à l’OLAF, l’Office européen de lutte anti-fraude, au mois de mars dernier. Et l’ensemble des associations européennes a souligné son soutien à cette démarche.
Pour des requis similaires à la production européenne
Ils réclament également de l’UE que les importations des pays extra-communautaires répondent à tous les requis exigés aux producteurs européens, en particulier sur l’épineux dossier des produits phytosanitaires. Le président de la section nationale tomate de France, Pierre Diot, a souligné qu’il était “urgent d’appliquer de manière rigoureuse la législation communautaire en ce qui concerne les importations de tomates des pays tiers”. “La crise très grave que traverse la filière européenne menace l’avenir du secteur tout entier”, a souligné quant à lui Jos Vanzemer, le secrétaire de l’Union des marchés au cadran de légumes de Belgique (VBT). Il est question d’un problème européen pour lequel il est nécessaire de trouver des solutions communautaires sans espérer une quelconque intervention des autorités.” Enfin, tous reconnaissent que la stabilisation de la demande des consommateurs est un problème sur lequel la filière européenne doit se pencher. L’ensemble des associations européennes a également appelé la Pologne et l’Italie à se joindre au débat afin de trouver de réelles solutions européennes.