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Contractualisation toujours !

La contractualisation est loin de faire l’unanimité dans la filière.

DANS LES RELATIONS AVEC LA GMS, Le dossier de la contractualisation reste ouvert
© DR

Elle répond pourtant à des interrogations de la part des consommateurs qui ne comprennent pas toujours les brutales variations de prix sur les étals. Légumes de France défend une contractualisation portant sur 30 % des volumes produits avec définition d’un prix de référence. « On a besoin d’avoir un peu plus de visibilité sur nos produits en fonction de l’adéquation offre-demande », explique Bruno Vila. Avec le « zéro pesticide », le sujet de la contractualisation sera l’un des deux thèmes débattus en novembre prochain au prochain congrès de Légumes de France à Marseille. Car le dossier est plus difficile à mettre en oeuvre, voire plus compliqué qu’il n’y paraît. « On continue à travailler à nos propositions », explique Jacques Rouchaussé pour qui « la contractualisation doit permettre de sécuriser une partie du revenu du producteur ».

Pour la filière, la loi Sapin 2 est totalement inadaptée au secteur des produits frais non stockables et périssables. « On ne peut pas fixer un prix unique comme dans le cas du lait car nos prix de revient varient d’une exploitation à l’autre ». La Coordination rurale milite d’ailleurs pour l’abrogation de cette contractualisation obligatoire instaurée par Bruno Le Maire. « Nous travaillons à un modèle de contrat cadre qui permette de redonner de la valeur à nos produits et de partager les risques à parts égales entre acheteur et vendeur », souligne de son côté Luc Barbier. Il devra comporter un prix de référence à définir entre les différentes parties (panel Kantar, RNM, observatoire des prix et des marges…) ainsi qu’un prix de contrat sur des volumes de production. « En outre, il faudra définir un échéancier pour que ce dossier ait des chances d’aboutir », ajoute-t-il. Enfin, le dispositif pourrait associer également la définition d’un prix plancher en dessous duquel les acheteurs ne pourraient plus descendre. Du côté de la Confédération paysane, on se fait encore plus précis : « D’accord pour un contrat cadre mentionnant un prix fixe mais comportant également "un tunnel de prix" intégrant plusieurs paramètres. Il faut que le prix minimum ne soit pas inférieur au prix de revient du produit (prix du produit et rémunération du producteur) », fait remarquer Cécile Muret. La paysanne du Jura estime néanmoins que ce système sera difficile à mettre en place si le coût de la main-d’oeuvre n’est pas uniforme en Europe et si les importations faussent le système. Il n’empêche que le dispositif peut avoir « un certain effet stabilisateur » et diminuer le yoyo des prix à certains moments de la production. Le sujet sera mis sur la table des prochaines assises de l’Alimentation. Mais pour être efficace, ce dispositif ne doit pas seulement être signé avec la première mise en marché (par exemple entre le producteur et son expéditeur ou son OP) mais aussi avec les autres échelons de la mise en marché et notamment entre OP ou expéditeurs et la grande distribution.

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