Cofruid'oc veut rester confiant malgré les pertes dues à la grêle
La grêle tombée le 16 septembre a touché certains vergers de la coopérative. Mais, elle entend bien faire face, en s'appuyant aussi sur ses récents investissements.
La grêle tombée le 16 septembre a touché certains vergers de la coopérative. Mais, elle entend bien faire face, en s'appuyant aussi sur ses récents investissements.
La rentrée avait tout pour satisfaire la coopérative héraultaise Cofruid'oc : investissement, contrat avec McDonald's, développement de vergers... et voilà que le 16 septembre, un orage de grêle est tombé sur la région de Saint-Just : sur les superficies touchées (environ 130 ha), les pertes, en cours d'évaluation, approchaient les 5 800 t. « La grêle, mêlée à l'eau, est tombée pendant une heure et demie, se souvient Didier Crabos, directeur général, il n'y a pas eu de dégâts sur le matériel végétal, seulement sur les fruits. Le premier constat que nous pouvons faire est que les variétés n'ont pas toutes connu les mêmes fortunes. En granny smith, les fruits apparaissent moins marqués que redouté. En revanche, les vergers de golden se sont retrouvés au cœur de la tempête et il est sûr que beaucoup de fruits seront dirigés vers la transformation ». Cependant, rien à voir avec la grêle tombée le 17 août qui a mis à terre une bonne partie des vignobles ; la coopérative avait été épargnée. Cofruid'oc a un important programme de plantations de nouveaux vergers : 100 ha en trois ans, dans les principales variétés travaillées par la coopérative (Pink Lady, Reine des reinettes, gala, joya, granny smith...). L'épisode météorologique n'a pas touché les jeunes arbres. Ni empêché l'inauguration d'une nouvelle unité de pré-calibrage à Saint-Just : d'une capacité de traitement de 25 t/h et disposant d'un système de contrôle qualité par vision infra rouge, elle va s'avérer très utile suite à l'épisode de grêle : « Il est clair que c'est une aide précieuse pour tenter de sauvegarder le maximum de produits », concède Didier Crabos.
Le contrat avec McDonald's constitue un enjeu pour les jeunes producteurs qui peuvent avoir une vision à long terme.
Des actions en GMS ?
Néanmoins, le coup est sévère et Cofruid'oc espère pouvoir mettre en place des actions spécifiques avec la grande distribution « mais sans dénaturer le rayon. Il ne s'agit pas d'actions anti gaspillage », précise le directeur général. Au même moment que Cofruid'oc signait un contrat trisannuel et tripartite avec McDonald's et Florette Food Service, à l'image de ceux signés dans la filière salade (cf. fld hebdo du 21 septembre). Il porte sur la fourniture de 1 000 t de pommes par an. « Ce contrat est à notre bénéfice réciproque. C'est aussi un enjeu pour les plus jeunes producteurs du groupe qui peuvent ainsi avoir une vision à plus long terme de leur activité », résume Didier Crabos.