Affiler son sécateur permet de réduire les risques de TMS et de gagner en productivité
La MSA propose des formations afin d’apprendre à affiler son sécateur. L’objectif est de pouvoir prévenir les risques de TMS tout en diminuant les coûts pour le producteur.
La MSA propose des formations afin d’apprendre à affiler son sécateur. L’objectif est de pouvoir prévenir les risques de TMS tout en diminuant les coûts pour le producteur.
Toute lame s’affûte et s’affile. C’est aussi le cas des sécateurs. « Au bout d’une journée de taille, un sécateur ne coupe plus, constate Claude Rozet, conseiller en prévention des risques professionnels à la MSA. Le phénomène est connu mais souvent sous-estimé. » Le fil d’une lame est créé par l’affûtage, cette opération faite avec une pierre consomme du métal. L’affilage, lui, consiste à redresser le fil de la lame avec un affiloir, une pastille dure qui n’use pas le métal. Sans affilage régulier la force nécessaire pour couper un rameau augmente au cours de la journée. « La productivité baisse, le salarié perd du temps, détaille Claude Rozet. La coupe sur le bois est moins nette. Le bois est pressé avant d’être coupé, ce qui peut engendrer des problématiques de cicatrisation. »
Affiler permet de réduire certains coûts. La lame sera moins souvent affûtée, elle s’usera moins et sera donc à changer moins régulièrement. Un outil en bon état diminue aussi le risque de troubles musculo-squelettiques et donc d’arrêts de travail. « Le temps d’affilage est aussi une micro pause qui permet au salarié de récupérer, continue le spécialiste. Il redonne aussi aux salariés le pouvoir d’agir. Ce petit geste prévient donc aussi les risques psychosociaux. »
Or les gestes d’entretien des outils sont rarement enseignés tant dans les formations initiales que sur le terrain. La MSA propose donc des formations pratiques d’affilage des sécateurs arboricoles et viticoles : « Ne perdez pas le fil ». Chaque participant arrive avec son sécateur et peut constater l’usure de son fil. Un kit de lames permet de voir les différents stades d’usure et les conséquences sur la force nécessaire à couper un rameau. « Affiler s’apprend, souligne le conseiller. Il faut acquérir le bon geste pour trouver l’angle, la courbure et la force. Il s’agit aussi de trouver les repères visuels ou auditifs qui indiquent le moment ou l’affilage est nécessaire. »
TMS et arrêt de travail
Sécateur manuel : entraîne des problématiques de canal carpien. En moyenne au niveau national, ce type de TMS provoque 40 jours d’arrêt de travail.
Sécateur électrique : du fait du poids et du recul, les problématiques sont transférées à l’épaule. Un diagnostic de TMS à l’épaule entraîne en moyenne 210 jours d’arrêt de travail.
Une appli pour s’échauffer
La MSA propose une application Mouv’s Agri qui propose des petits exercices d’échauffement et d’étirement à faire avant et après une journée de travail au champ ou en verger.