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Abricot : un protocole pour évaluer la sensibilité des variétés aux maladies

Le CTIFL met au point des protocoles d’évaluation de la sensibilité variétale des cultivars d’abricotier, vis-à-vis de maladies comme la sharka et l’Enroulement chlorotique de l’abricotier (ECA).

Les essais sont conduits en serre confinée sur le centre CTIFL de Lanxade. © CTIFL
Les essais sont conduits en serre confinée sur le centre CTIFL de Lanxade.
© CTIFL

Depuis plusieurs années, la filière abricot souhaite que des tests d’évaluation de sensibilité variétale soient développés, vis-à-vis notamment de la sharka et de l’Enroulement chlorotique de l’abricotier (ECA). Le CTIFL a mis en place différents essais expérimentaux pour élaborer des protocoles d’évaluation variétale basés sur des observations phénotypiques et analyses au laboratoire.

L’élaboration de ces protocoles nécessite d’avoir de bonnes connaissances sur le terrain des différences de sensibilité, de la biologie du pathogène et de la symptomatologie associée. Il faut si possible avoir des informations sur les facteurs génétiques associés à la sensibilité ou à la résistance. Il faut également maîtriser les différentes étapes de culture, de greffage, d’inoculation en serre, de manipulation des pathogènes en s’appuyant si possible sur des protocoles similaires déjà référencés.

Une mise en place sous serre

Le PPV (virus responsable de la sharka) est un pathogène bien connu et remplit tous ces prérequis. Le test de sensibilité des cultivars d’abricotier vis-à-vis du PPV a été développé entre 2011 et 2015. Plusieurs variétés ont été présélectionnées sur base de la présence de marqueurs moléculaires de résistance au PPV. Ceux-ci ne sont pas suffisants pour garantir une résistance mais constituent une bonne base. Après greffage et empotage, les cultivars d’abricotiers sont mis en place dans des zones de culture en serre, où ils sont inoculés avec une souche du PPV.

Trois cycles végétatifs successifs permettent de développer le virus dans le porte-greffe, voire le greffon. Un suivi d’observations visuelles des éventuels symptômes est réalisé ainsi que des tests d’analyse PCR pour détecter la présence du pathogène. En fin d’essai, les résultats des observations et des analyses permettent de catégoriser le comportement de la variété comme sensible ou de type résistant. Le CTIFL a évalué plus de 40 cultivars avec ce protocole dans le cadre de prestations depuis 2017.

Plus récemment, le CTIFL a démarré l’étude d’un protocole d’évaluation de la sensibilité à l’ECA pour l’abricotier et le prunier. Le même type de méthodologie que pour le PPV est appliqué, avec des difficultés en plus liées à la biologie du pathogène. Une latence est observée entre l’infection et les symptômes, parfois de plusieurs années. De plus, il y a assez peu de travaux sur la résistance variétale à l’ECA et aucun facteur génétique n’a été identifié dans la résistance aux phytoplasmes chez les Prunus. Les premiers essais ont été lancés à partir de 2018. Cette année, un protocole à plus large échelle est mis en place pour trois ans minimum.

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