« 85 % des producteurs de tomate interrogés utilisent des auxiliaires contre les aleurodes »
La station d'expérimentation légumière Aprel, en Provence a réalisé une enquête auprès des producteurs de tomate de la région pour caractériser leurs stratégies de protection contre les aleurodes. Aurélie Rousselin, chargée d'expérimentation à l'Aprel, en présente les résultats.
« Dans le cadre du projet Virtigation, l’Aprel a réalisé une enquête auprès des producteurs de tomate pour caractériser les stratégies de protection contre les aleurodes, dont Bemisia tabaci. Le questionnaire a été conduit simultanément en France, en Espagne, en Italie et en Belgique. Sur les 27 cultivateurs du Sud-Est qui ont répondu, 41 % produisent de la tomate sous abris hors-sol, 52 % sous abris en sol et 7 % en plein champ. 26 % des sondés sont en agriculture biologique. Sur ce panel, 56 % d’entre eux jugent leur stratégie de gestion de l’aleurode totalement efficace contre 44 % qui estiment que leur méthode ne l’est que partiellement. 85 % lâchent des auxiliaires dans leur culture : les principaux utilisés sont Macrolophus pygmaeus à 81 % et Encarsia formosa à 44 %, alors que Amblyseius swirskii et Eretmocerus eremicus sont utilisés de façon plus anecdotique.
74 % des producteurs pratiquent des nourrissages après les lâchers, 70 % réduisent les effeuillages durant la phase d’installation des auxiliaires. Les lâchers en pépinières sont pratiqués par 33 % d’entre eux. Des pièges englués jaunes sont utilisés en détection et/ou en piégeage de masse (63 %). Les 44 % utilisent des produits à base de micro-organismes, avec principalement du Mycotal (30 %). 48 % des producteurs mobilisent des solutions à base de substances naturelles ou de polymères : Nori Pro à 33 %, Eradicoat à 30 % et huile essentielle d’orange douce à 22 %, alors que 22 % utilisent des produits chimiques en compléments. »