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Faut-il diversifier les intercultures à vocation fourragère ?

Il existe une diversité d’espèces candidates aux associations pour les cultures intermédiaires. Or, la diversité n’est pas forcément un atout pour une valorisation fourragère.

Les couverts à vocation fourragère ne fonctionnent pas comme des prairies longue durée. Il est préférable de choisir des mélanges simples avec peu d’espèces et une agressivité à l’implantation comparable.
Les couverts à vocation fourragère ne fonctionnent pas comme des prairies longue durée. Il est préférable de choisir des mélanges simples avec peu d’espèces et une agressivité à l’implantation comparable.
© C. Pruilh

Au-delà de l’aspect réglementaire, la recherche de couverts d’intercultures valorisables par la pâture ou la récolte est propre à augmenter la production et à mieux couvrir les besoins des troupeaux. Pour les exploitations en polyculture élevage souhaitant valoriser ces intercultures pour l'alimentation des troupeaux, la question de la diversité des couverts au même titre qu’une prairie multi-espèces, peut se poser. Le projet «Multicouv», piloté par l’Institut de l’élevage, s’est penché sur la question.

Lire aussi : Des dérobées derrière des céréales destinées à être pâturées

« À cette fin, nous avons analysé le comportement de divers types de couverts comprenant de deux à six espèces par rapport à celui d’un couvert témoin ray-grass d’Italie — trèfle Incarnat. Le comportement de ces mélanges a été caractérisé selon la contribution des différentes espèces dans la production du mélange et de la valeur fourragère de ces mélanges récoltés en vert », a expliqué Patrice Pierre de l’Institut de l’élevage lors des prairiales de Normandie, organisées à la ferme expérimentale de la Blanche maison dans la Manche.

Entre 1,5 et 6 tonnes de MS par hectare

Les couverts ont été implantés fin août sans fertilisation azotée, avant d’être récoltés début avril et ce, quel que soit le stade, afin de ne pas pénaliser l’implantation du maïs ensilage suivant.

La productivité fourragère permise par les couverts va de 1,5 à près de 6 tonnes de MS par hectare. « Globalement lorsque l’on augmente le nombre d’espèces, on ne force pas la productivité. De plus, la diversité d’espèces à l’installation ne donne qu’une plus-value limitée à la récolte vu que dans les mélanges les plus complexes on ne retrouve pas toutes les différentes espèces semées au moment de la récolte. Les mélanges complexes majorent donc le coût de la semence. La vitesse d’installation du couvert est déterminante dans la mise en place du potentiel fourrager. Les mélanges simples sont capables de se mettre rapidement en place. »

Lire aussi : Au Gaec Perron, "Le sorgho fourrager multicoupe pour compléter les stocks"

Multicouv

Le projet Multicouv vise à promouvoir et à développer des références nouvelles décrivant le comportement de différents mélanges multi-espèces utilisés en couvert végétal et à vocation fourragère. Son objectif est ainsi de qualifier et de quantifier le comportement de différents couverts quant à leur capacité à permettre une valorisation fourragère, sans pénaliser l’implantation du maïs ensilage suivant et avec une conduite sans azote.

Rédaction Réussir

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