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Evaluer le stress thermique chez les bovins à l'engraissement

L’indice de température et d’humidité (THI) est un indicateur courant du niveau de risque de stress thermique. Une récente thèse de doctorat en médecine vétérinaire, menée sur plus de 8 000 bovins de boucherie, a étudié son lien avec les performances de croissance des animaux. 

jeunes bovins à l'engraissement
© S.Bourgeois-archives

Les effets négatifs du stress thermique se traduisent par une baisse du GMQ et une moins bonne homogénéité du troupeau. Une récente thèse de doctorat en médecine vétérinaire (M. Hervé, 2019, France), menée sur 8 129 bovins de boucherie, montre une diminution de la croissance à long terme d’environ 10 % lorsque l’indice de température et d’humidité (THI) est supérieur à 74 pendant seulement trois jours consécutifs (par rapport aux animaux élevés en hiver et au printemps, non soumis au stress thermique).

Un indice THI de 74 équivaut à une température supérieure à 28 °C et à 60 % d’humidité.

L’indice THI est un indicateur courant du niveau de risque de stress thermique. « C’est la preuve que la température n’est pas le seul paramètre important ; l’humidité relative de l’air importe aussi, car elle exacerbe l’effet de la chaleur. Pour les bovins viande, le seuil de stress thermique est estimé à 72 (zone en orange dans le tableau THI ci-dessous). En d’autres termes, à 50 % d’humidité, par exemple, les bovins subissent un stress thermique à partir de 25 °C » explique Lallemand Nutrition Animale dans un communiqué de presse.

 

 

L’indice THI rapporté par la station météo sous-estime les conditions de vie en bâtiment, notamment pour ce qui est de l’humidité. « En plaçant un thermo-hygromètre ou des capteurs nouvelle génération dans l’étable pour mesurer l’indice THI en continu, les éleveurs peuvent surveiller et anticiper les risques de stress thermique » observe Lallemand Nutrition Animale. « Les effets négatifs du stress thermique sont liés au niveau de l’indice THI mais également à la durée de l’exposition, mesurée à la fois en nombre d’heures par jour et en nombre de jours consécutifs de stress. »

La sensibilité au stress thermique dépend également de caractéristiques génétiques : par exemple, les races au pelage foncé souffrent davantage que les races au pelage clair. La couche adipeuse joue également un rôle de bouclier thermique, en ralentissant la dissipation de la chaleur.

L’observation des animaux est essentielle pour évaluer la situation. Parmi les indicateurs courants de stress thermique modéré, on trouve une respiration superficielle, l’augmentation de la fréquence respiratoire, une transpiration abondante. Un comportement léthargique, une bouche ouverte, une respiration haletante et une langue pendante indiquent un stress plus marqué.

Le stress thermique perturbe le comportement alimentaire, le métabolisme, le statut oxydant, la santé digestive ainsi que le pH et le microbiote du rumen. Ses conséquences sont les suivantes :

-             diminution de la consommation

-             comportement alimentaire imprévisible, diminution de la taille et de la fréquence des repas

-             réduction de la rumination

-             propreté moindre et faible remplissage du rumen

-             bouses liquides

-             inflammation, visible au niveau des cornes et des pieds

-             diminution du temps passé couché, ce qui peut entraîner des boiteries et de la nervosité chez les animaux

 

 

 

L’inflammation à la base de la corne est due à la libération d’histamine et peut être un signe de mauvais fonctionnement du rumen.

 

 

Lallemand Animal Nutrition a mis au point une approche globale pour évaluer l’efficacité du rumen des bovins de boucherie et des vaches laitières à partir d’indicateurs visibles ; il s’agit du programme d’évaluation de l’efficacité ruminale (dit « REI » pour Rumen Efficiency Investigation), qui prend en compte tous ces critères.

« Le recours à une levure vivante spécifique ruminant, connue pour ses effets stabilisateurs sur le pH ruminal, représente une solution efficace pour aider à stabiliser le pH ruminal dans des conditions difficiles. Cette levure permet de minimiser les effets du stress thermique sur la consommation alimentaire et les performances de croissance et offre aux producteurs un bon retour sur investissement » rappelle Lallemand Nutrition Animale.

 

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