Sylvain Fioleau, éleveur en Vendée
« Dans notre élevage laitier, 100 % des vêlages ont lieu dehors »
La parcelle fait un hectare, juste à côté des bâtiments pour pouvoir assurer la surveillance. Le soir, il y a toujours quelqu'un qui passe les voir. C'est très rare qu'on ne voit pas un vêlage.
Haie, abreuvoirs et fil de séparation des vaches
La parcelle est rectangulaire, tout en longueur comme un couloir, avec trois abreuvoirs espacés de 80 mètres, répartis sur la longueur, pour être sûr que les vaches aillent bien toutes boire. Il y a également un râtelier de foin. Nous y mettons les vaches 15 jours avant le vêlage. La forme en couloir permet de réduire facilement la taille de la parcelle avec un fil avant et arrière pour éviter qu'elles pâturent trop. Pour éviter les fièvres de lait, on gère la surface en fonction du nombre de vaches présentes et du stade de l'herbe. Ces vaches en préparation au vêlage ont aussi accès à l'auge des laitières, après le passage de celles-ci. Pour le bien-être des animaux, il y a une grande et longue haie le long de la parcelle qui permet aux animaux de s'abriter.
Après le vêlage, si le veau tète bien, l'objectif est de le laisser avec sa mère 48 à 72 heures maximum pour qu'il prenne le colostrum. Si le veau ne tète pas (ventre vide, meuglements, signes de faiblesse), on l'emmène dans la nurserie, on trait le colostrum de sa mère et on le donne au veau. Les fils avant et arrière permettent aussi de séparer certaines vaches. Par exemple, si une vache pousse une autre qui vient de vêler pour s'occuper de son veau à sa place. On la sépare pour que le veau puisse téter sa mère. C'est déjà arrivé qu'on laisse un veau un peu trop longtemps avec sa mère, jusque quatre jours. Le veau est alors plus sauvage, plus difficile à prendre. Et il est arrivé qu'une vache tente de nous empêcher de prendre le veau. »