Emballage
[Coronavirus Covid-19] : Paradoxalement, le vrac en souffrance, le plastique a la cote
Bond du commerce en ligne en période de confinement, approvisionnement alimentaire à assurer, volonté des consommateurs de pouvoir stocker… Le secteur de l'emballage, plastique et carton en tête, est en plein boom. « On n'a pas de rupture, mais on est vraiment en tension, résume Emmanuel Guichard, délégué général d'Elipso (fédération emballage plastique). La fermeture des restaurants entraîne mécaniquement une augmentation de la consommation alimentaire vers des produits emballés vendus en grande distribution. »
Chez le fabriquant Smurfit Kappa la demande est en hausse de 20 à 30 % sur plusieurs domaines d'activité en particulier l’agroalimentaire et le e-commerce, avec « une demande très très forte pour l'eau, les produits laitiers, les fruits et légumes, mais selon des flux assez hachés », explique Gérard Mathieu, directeur marketing.
Le vrac, en perte de vitesse, préconise des règles sanitaires strictes
A l’inverse, le non-emballé (en fruits et légumes) et le vrac semblent en perte de vitesse (lire aussi ici), inquiétude sanitaire des consommateurs oblige.
Réseau Vrac a d’ailleurs publié sur son site le 24 mars des préconisations d’hygiène supplémentaires à destination de tous les commerces vendant des produits en vrac « à mettre en œuvre en plus de celles communiquées par le gouvernement ».
Parmi celles-ci : « désinfecter au minimum deux fois par jour toutes les surfaces et tout ce qui est susceptible d'être manipulé dans le magasin », « limiter le nombre de personnes dans la boutique », « le consommateur doit se faire servir au maximum par le commerçant et éviter autant que possible de se servir lui-même », que « le commerçant utilise ses propres contenants lavés et désinfectés ».
Enfin, Réseau Vrac estime que « le port de gants par le commerçant n'est pas recommandé, il vaut mieux privilégier un bon lavage des mains régulier, ainsi que limiter au maximum la communication orale et éviter les gestes parasites ».