Colza : une quinzaine de variétés à bon comportement orobanche
Dans l’ex région Poitou-Charentes et un peu ailleurs, l’orobanche rameuse met à mal la culture de colza. Des variétés se montrent moins sensibles que d’autres au parasitisme par cette plante.
Une quinzaine de variétés de colza sont classées « à bon comportement » vis-à-vis des infestations d’orobanche rameuse, plante parasite très préjudiciable. Il s’agit de variétés qui permettent d’obtenir un rendement acceptable en infestation élevée alors que des variétés sensibles ne produisent rien dans ce type de situation. L’orobanche rameuse reste cantonnée à l’ex-région Poitou-Charentes depuis de nombreuses années, sans s’étendre de façon significative. Les infestations sont très variables selon les années.
La tolérance à l’orobanche rameuse n’est pas vraiment un critère de sélection prioritaire chez les obtenteurs du fait du cantonnement de ce bioagresseur à une région française et à sa faible présence ailleurs en Europe. Pour autant, chaque nouvelle variété est testée sur sa sensibilité ou non à ce parasite. Par exemple, parmi les nouveautés, Lid Tebo est jugée « à bon comportement et très régulière à ce titre » par Sébastien Poitevin, de Lidea, et KWS Virtuose, inscrit en 2023 à « très bon comportement orobanche », selon Arnaud Nogues, de KWS. La liste 2024 des variétés à bon comportement évaluées par Terres Inovia comprend Astana, Cadran, Délice, ES Azurio, ES Capello, ES Juvento, ES Mambo, Hanneli, Haya, Heliott, Hodysse, lG Atacama, SY Matteo, Tatiana, Zakari CS…
Parmi les plantes adventices, les orobanches présentent la particularité d’être dépourvues de chlorophylle et de parasiter directement le système racinaire de leurs plantes hôtes pour en prélever la sève. Le colza et le chanvre peuvent être parasités par l’orobanche rameuse (Phelipanche ramosa) et le tournesol par l’orobanche cumana. Sur les variétés sensibles de colza, les infestations provoquent jusqu’à des disparitions de pieds.