Electricité : Attention au sous-dimensionnement du prérefroidisseur
La taille de votre équipement est-elle encore adaptée à l'évolution de votre élevage? Une question loin d'être anodine. Un bon dimensionnement assurera les performances du matériel dans le temps.
La taille de votre équipement est-elle encore adaptée à l'évolution de votre élevage? Une question loin d'être anodine. Un bon dimensionnement assurera les performances du matériel dans le temps.
Un prérefroidisseur n’est pas un simple accessoire mais un vrai outil à calibrer. Un dimensionnement adapté conditionne son efficacité et donc son intérêt économique. "Un équipement sous-dimensionné ne peut pas « avaler » le débit de traite", alerte Jean-François julliot de l'entreprise Charriau, spécialisée dans le refroidissement du lait.
Avec un robot, il faut s’appuyer sur le volume de la traite moyenne. En salle de traite, il faut appréhender la vitesse de traite (nombre de trayeurs, séquençage de la traite, nombre de vaches branchées en simultané, etc.). Le volume de la chambre de réception et le diamètre de sortie de la canne à lait entrent aussi en ligne de compte.
Le débit d’arrivée d’eau, souvent limitant pour un usage optimal du prérefroidisseur, impacte également le choix du matériel. "Attention, si le débit de lait a évolué suite à un agrandissement, à l’amélioration de la productivité animale ou autre, il n’est pas sûr que le prérefroidisseur fonctionne encore de façon optimale."
Certains modèles ont l'avantage d'être évolutifs et de pouvoir s'dapter facilement à une augmentation de la production laitière.
Testez votre prérefroidisseur
Pour vérifier l’efficacité d’un prérefroidisseur, il suffit de mesurer la température de l’eau qui entre dedans (mesure à la sortie du robinet) et de la comparer à celle du lait que vous venez de traire. Faites cette opération à la fin de la première traite qui suit le passage du laitier, sans avoir rallumer le tank. L’écart doit être compris entre 5 et 10 °C. Moins il est élevé, meilleure est la performance.
Repère
En été, les performances du prérefroidisseur sont moins bonnes qu’en hiver. A titre d’exemple, à Derval (traite robotisée), la consommation électrique du tank a baissé de 61 % en février avec une eau du réseau à 7,4°C, et de 27 % en septembre avec une eau à 20,6°C.