Choisir un filet adapté à la densité des balles rondes et aux produits à presser
Le filet qui lie les balles rondes présente des caractéristiques de largeur et de résistance qu’il faut choisir selon le fourrage que l’on récolte et la densité des balles que la presse va produire.
Le filet qui lie les balles rondes présente des caractéristiques de largeur et de résistance qu’il faut choisir selon le fourrage que l’on récolte et la densité des balles que la presse va produire.
Les principales caractéristiques à prendre en compte pour choisir un filet de liage adapté à ses contraintes de pressage sont sa résistance et sa largeur. « Pour une utilisation avec un combiné presse-enrubanneuse, il vaut mieux privilégier la largeur d’étalement, car le filet en lui-même n’est pas fortement contraint, l’enrubannage étant réalisé dans la foulée, explique Joël Sutter, de Cofra. Un modèle de 125 centimètres de largeur couvre légèrement le bord de la botte, évitant ainsi que des brins durs viennent perforer le film. » Un filet large évitera également le phénomène de bosses sur les épaules de la balle, qui vont générer des poches d’air à l’enrubannage et être néfastes à la conservation du produit.
Adapter le nombre de tours à la densité
Selon la résistance du filet et le type de produit à presser, on définit le nombre de tours de filets à appliquer. Pour un même produit, plus la densité de la balle est élevée, plus il faudra mettre de tours de filet. « Avec un enrubannage coupé finement, il y a plus de densité et il faut que les bottes se tiennent d’autant mieux », précise Pierre-Yves Lesure, chez McHale. « Pour des balles enrubannées, un filet de 240 à 260 kilogrammes-force (kgf) de résistance suffit, indique toutefois Joël Sutter. Tandis que pour la paille, il vaut mieux s’orienter vers des filets plus résistants, annoncés par les fabricants aux alentours des 280 kgf de résistance. » Les balles de paille sont plus sensibles au phénomène de « poumonnage », qui va faire varier leur diamètre selon la température extérieure et peut amener à une rupture du filet en cas de forte chaleur. Le nombre de tours de filet est aussi à adapter en fonction des manipulations que va subir la balle.
Comparer le coût à la balle
D’après Joël Sutter, « il faut néanmoins trouver le bon équilibre par rapport au matériel, ses performances ou sa durée d’utilisation. Un filet très résistant avec un couteau en mauvais état engendra plus de problèmes qu’un filet plus léger, qui sera facile à couper, quitte à mettre plus de tours ». Pour Éric Dissais, de Tama France, les caractéristiques de résistance en kilogramme-force ne sont pas vraiment un critère pertinent dans le choix d’un filet. « Il n’existe pas de norme qui permet de mesurer la résistance à l’étirement de la même façon chez tous les fabricants. Nous préconisons donc un nombre de tours selon le type de filet choisi. Par exemple, quand sur une balle de 130-140 centimètres de diamètre, deux ou trois tours sont suffisants avec un filet haut de gamme, il faudra ajouter un à un tour et demi de plus avec un filet générique. À nombre de tours égal, pour un diamètre de 120 centimètres, la différence de coût à la balle entre un filet générique et un premium ne sera que de cinq à dix centimes par balle. Sachant que le filet premium est plus résistant, on peut diminuer voire annuler la différence de prix en faisant moins de tours. Il faut aussi prendre en compte l’économie de temps, avec un liage qui dure moins longtemps quand on réduit le nombre de tours de filet. »
Des presses à balle ronde à haute densité
De nouvelles presses à balles rondes sont apparues récemment sur le marché qui permettent d’atteindre de très fortes densités. Cela oblige à mettre plus de tours de filet ou à adopter des filets plus résistants. Tama vient ainsi de mettre sur le marché un nouveau filet baptisé Royal, particulièrement adapté à ces fortes densités. « Deux tours et demi suffisent pour supporter la densité avec le filet Royal », annonce Eric Dissais. Le filet devient un produit de plus en plus technique. Tama a par exemple développé un fil plus fin tout en étant plus résistant à l’étirement et à l’abrasion. Le critère du grammage (poids au mètre carré du filet) n’est donc plus un critère pertinent pour comparer plusieurs filets. Un filet léger présente aussi l’avantage d’être plus facile à mettre en place sur les presses, les rouleaux étant moins lourds.
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À savoir
Les conditions de stockage du filet sont déterminantes pour conserver ses caractéristiques d’origine. Les bobines doivent ainsi être maintenues à l’abri de la lumière, pour éviter une dégradation par les UV et il est déconseillé de les stocker plusieurs années.