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Phosphore  : soigner les apports aux jeunes plantes en colza et céréales

Le colza est une culture exigeante en phosphore, les céréales un peu moins. Mais dans les sols qui manquent de cet élément, il est indispensable de l’apporter et de le rendre disponible de manière optimale aux racines des cultures.

Sur blé, la carence en phosphore se traduit par une forte réduction de croissance et de tallage des plants ainsi que par un jaunissement des feuilles âgées.
Sur blé, la carence en phosphore se traduit par une forte réduction de croissance et de tallage des plants ainsi que par un jaunissement des feuilles âgées.
© Arvalis

« La localisation des engrais phosphatés au semis du blé est une stratégie payante, remarque Grégory Véricel, à Arvalis. Une synthèse de treize essais le montre. À dose de phosphore identique (40 kg/ha P205), des apports localisés au semis ont été comparés sur blé tendre et blé dur à des apports en plein enfouis. Un gain de rendement moyen de 2,7 q/ha statistiquement significatif a été obtenu avec les apports localisés. » L’engrais phosphaté, du Super 45 (triple superphosphate) était mélangé directement à la semence. Ce gain de rendement a été observé aussi bien sur des sols pauvres en phosphore que dans des situations où cet élément était moins limitant.

L’intérêt de cette technique de localisation des apports de phosphore est connu sur des cultures à interrang large telles que le maïs. Mais même sur des céréales à paille qui sont en mesure d’explorer rapidement un volume de terre et avec des densités de peuplement élevées, la stratégie s’avère bénéfique.

Un intérêt en colza à grands interrangs

« En colza, la localisation d’un engrais phosphaté à côté de la ligne ne présente un intérêt que dans les situations de semis à grand écartement (interrangs supérieurs à 40 cm), par rapport à une application en plein, rapporte Luc Champolivier, Terres Inovia. L’apport localisé à côté de la ligne ne permet pas de déplafonner le rendement mais d’atteindre le rendement maximal avec une dose plus faible. » Par exemple, en situation de sol à faible teneur en phosphore (teneur Olsen de P2O5 inférieure à 50 ppm), la dose d’apport peut être réduite de 30 kg/ha P2O5.

Le stade de sensibilité maximale du colza à la carence en phosphore se situe au stade 5-6 feuilles alors que pour les céréales à paille, les plus forts besoins sont au début du tallage. Dans les sols qui en ont le plus besoin, Terres Inovia conseille d’apporter cet élément plutôt avant l’implantation de la culture. D’une façon générale, la culture de colza impose de ne pas faire d’impasse en sol pauvre ou moyennement pourvu et en sol argilo-calcaire où le phosphore est moins disponible. Pour les instituts techniques, il est important de réaliser des analyses de sol pour déceler les parcelles à risque de carence en phosphore ou de blocage de cet élément.

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