[Astuce] Une nacelle pour faciliter l’accès aux animaux
À Épannes dans les Deux-Sèvres, Jean-Pierre Caillé utilise une nacelle positionnée à l’extrémité de son télescopique ou d’un tracteur. Elle facilite les interventions sur ses blondes d’Aquitaine, en particulier pour les inséminations et les diagnostics de gestation.
À Épannes dans les Deux-Sèvres, Jean-Pierre Caillé utilise une nacelle positionnée à l’extrémité de son télescopique ou d’un tracteur. Elle facilite les interventions sur ses blondes d’Aquitaine, en particulier pour les inséminations et les diagnostics de gestation.
Jean-Pierre Caillé a mis au point il y a une dizaine d’années cette nacelle qu’il positionne — sur le même principe qu’une palette — à l’extrémité de son télescopique ou éventuellement d’un chargeur. Elle est d’abord utilisée pour les interventions à l’arrière des animaux (inséminations, diagnostics de gestation, traitement en pour-on…) en permettant d’être à bonne hauteur tout en s’approchant au plus près malgré la marche de 30 cm à l’arrière du quai d’alimentation. Cette nacelle est également utilisée pour l’entretien du parcellaire (élagage…), des bâtiments ou pour laver certains matériels en se positionnant au-dessus pour arroser plus efficacement.
Auparavant Jean-Pierre Caillé utilisait une benne trois points, mais ce n’était pas pratique et surtout dangereux à la fois pour l’utilisateur (exiguïté, sol glissant…) et pour les animaux. « Une vache s’était gravement entaillée un postérieur après avoir tapé ! C’est d’ailleurs ce qui m’a incité à faire cette nacelle essentiellement à partir de ferrailles de récupération », souligne Jean-Pierre Caillé. Cet outil nécessite d’être deux : un dans le télescopique, l’autre dans la nacelle. « Mais lorsque l’inséminateur vient, je ne conçois pas qu’il travaille seul. » Le recours à cet outil s’est traduit par une amélioration de la fertilité. Cet hiver, pour 50 IA réalisées sur six semaines, 39 vaches ont été confirmées gestantes dès la première IA.
Vue de dessus. La nacelle mesure 2,4 mètres de long, 1,5 m de large et la paroi verticale protégeant l’opérateur fait 0,95 m de hauteur. Sa partie supérieure est constituée d’un tube pour la rendre confortable. Le fond est pour partie une grille métallique, laquelle a le double avantage de ne pas être glissante et de laisser passer les bouses qui tombent inévitablement dedans au moment des IA et des fouilles.
Vue de dessous. Mis à part la grille métallique qui compose le fond de la nacelle, l’essentiel des matériaux utilisés sont issus de récupération. Jean-Pierre Caillé n’a pas souvenir du prix de revient, mais cet outil a nécessité plusieurs heures de travail.
Dimension (reprendre le schéma du haut) La face située au contact des animaux est arrondie pour permettre aux coups de pied de « riper » plus facilement. Cet arrondi permet aussi de s’approcher au plus près de la vache sur laquelle a lieu l’intervention sans pour autant que les bords de la nacelle touchent ses voisines. L’armature métallique de l’arrondi est recouverte de bandes d’un pneu de camion coupé à la meuleuse puis boulonnées sur le cadre. Elles permettent à l’intervenant d’avoir un solide rempart si un coup de pied fuse, tout en amortissant le choc. En dix ans d’utilisation, aucun intervenant et aucun animal n’ont été blessés.
La nacelle peut être placée dans trois positions différentes (droite, gauche ou de face). Un jeu d’enfant quand on maîtrise le télescopique.