Une étude statistique sur les conditions de naissance en Charolais
Un veau charolais gagne à peser entre 42,5 et 52,5 kilos à la naissance. C’est ce qui ressort d’une analyse statistique réalisée sur 1,2 million de veaux nés entre 2008 et 2018.
Un veau charolais gagne à peser entre 42,5 et 52,5 kilos à la naissance. C’est ce qui ressort d’une analyse statistique réalisée sur 1,2 million de veaux nés entre 2008 et 2018.
Une étude sur l’impact des conditions de naissance en race Charolaise a été dévoilée à l’occasion de la dernière vente organisée à la station d’évaluation du Marault, à Magny-Cours, dans la Nièvre. Ce travail a consisté à analyser, à partir d’une étude statistique sur les conditions de naissance des veaux et leurs poids au vêlage tels qu’ils sont rapportés par les éleveurs, quel était l’impact des conditions de naissance sur les performances techniques qui ont suivi et plus particulièrement le taux de mortalité ultérieur de ces animaux. La base de données étudiée a concerné tous les veaux charolais nés entre le 1er août 2008 et le 31 juillet 2018 dans des cheptels en contrôle de performance et/ou adhérents au herd-book charolais. Les données relatives de près de 1,2 million de veaux ont été analysées pour ce travail. Mais les animaux nés jumeaux et les veaux issus de transplantation embryonnaire n’ont pas été pris en compte.
Relation entre poids de naissance et mortalité
Il y a une forte relation entre les conditions de naissance, le poids de naissance et la survie ultérieure du veau. Les veaux vraiment lourds (plus de 60 kg) se traduisent par une proportion de vêlage difficile qui devient très vite beaucoup plus importante avec forcément un impact sur le taux de survie de ces mêmes veaux dans les jours qui suivent le vêlage. La plage de poids de naissance optimale pour aller dans le sens d’une bonne productivité numérique est comprise entre 42,5 et 52,5 kilos, avec probablement une distinction selon le sexe des animaux, mais cette dernière n’a pas été détaillée dans le cadre de cette étude. Les veaux à la fois trop lourds ou trop légers à la naissance sont nettement pénalisés. Ce sont les poids de naissance extrêmes qui impactent les taux de survie. Cela peut s’expliquer pour les animaux très lourds à la naissance par de mauvaises conditions de mises bas. Pour les veaux charolais analysés comme vraiment légers (moins de 35 kg), c’est alors davantage la moins bonne vitalité/résistance du veau qui doit être incriminée pour expliquer leur plus faible taux de survie.
L’avantage est aux multipares
Une analyse a ensuite été menée à partir des données de ce même échantillon pour analyser quel était l’impact du poids des veaux sur les conditions de naissance en fonction de l’âge de leur mère en distinguant les primipares de deux ans ou trois ans des multipares. Il apparaît que les conditions de naissance sont le résultat de l’interaction entre le gabarit du veau et l’aptitude que peut avoir sa mère à vêler dans de bonnes conditions. Sans grande surprise, l’analyse des résultats met en avant pour des veaux d’un poids identique une meilleure aptitude des multipares à vêler dans de bonnes conditions.