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Logettes
Un bâtiment confortable où chacun trouve sa place

Le couchage en logettes est tout à fait adapté aux vaches allaitantes. Mais, la difficulté par rapport à des laitières, où ce mode de logement est courant, est qu’il faut aussi y loger des veaux, de gabarit complètement différent, et des taureaux.

© B. Griffoul
Ceci est un peu moins simple qu’avec un couchage sur aire paillée. Cela demande un agencement bien pensé et, partout du confort, afin que chaque catégorie d’animaux ait envie de se coucher à la place qui lui est réservée. Stéphane Mille, chef de projet bâtiments d’élevage à l’Institut de l’élevage, relève « cinq points d’attention », dans la conception d’un bâtiment à logettes pour vaches allaitantes. Des points qui s’ajoutent aux « bases de conception d’un bâtiment d’élevage, notamment en termes d’ambiance, pour favoriser une occupation optimale des différentes zones du bâtiment par les animaux ».

1 Des logettes confortables

La logette est un compromis entre confort (couchage et station debout), facilité du mouvement de lever et coucher et le moins de souillures possibles. Cela suppose le respect de normes dimensionnelles, qui sont fonction du gabarit des animaux, de bonnes séparations - capables de contenir l’animal tout en permettant le mouvement et évitant les blessures - et un bon réglage de la barre d’arrêt au sol et de la barre de cou. Toutes ces normes peuvent être retrouvés dans un document très complet publié par les chambres d’agricultures de l’Ouest.

2. Des cases à veaux et des zones d’isolement confortables et facilement accessibles


Il est difficile d’interdire à des veaux d’aller se coucher dans les logettes. Leur parc doit donc être bien conçu pour qu’ils aient envie d’aller s’y réfugier. Cela passe par le respect des préconisations : dimensions, facilité d’accès, paillage et entretien régu- lier, bonne ambiance... Reste à savoir où placer les cases à veaux pour que la surveillance, l’accès des veaux vers leur mère, leur affouragement éventuel, le nettoyage et le paillage... soient facilités. Deux solutions : dans le prolongement des logettes ; à l’arrière des vaches, à l’opposé de la table d’alimentation. Certains éleveurs installent les veaux entre deux rangées de logettes en tête à tête. Les conseillers bâtiments ne recommandent pas cette solution car elle rend très difficile toutes les tâches citées plus haut. Les parcs à l’arrière ont souvent leur faveur, à condition de prévoir un couloir de circulation. Mais, cette solution
demande un peu plus de surface.

3. Des aires d’exercice bien dimensionnées


Les aires d’exercice ont plusieurs usages pour les animaux : accès à la table d’alimentation, circulation, lieu de tétée. Côté affouragement, pour que les vaches puisent à la fois manger, circuler, entrer et sortir des logettes, Stéphane Mille recommande une largeur d’au moins 4,50 mètres. Côté arrière, il faudrait au moins 3,50 mètres lorsque les cases à veaux sont à l’arrière.

4. Un logement pour les taureaux


« Ce point est très délicat, indique Stéphane Mille. Si on peut imaginer loger le taureau avec les vaches (avec une dimension de logette adaptée), la situation devient vite problématique et à risques lorsqu’il est question de saillies. Il est donc préférable de loger le taureau à proximité et de prévoir si nécessaire une case dédiée spécialement à la monte naturelle. »

5. Faciliter et sécuriser le travail de l’éleveur

La conception du bâtiment doit être pensée pour que toutes les tâches d’élevage soient réalisées dans les meilleures conditions. Les recommandations habituelles (passages d’hommes...) restent de mise.

En savoir plus

La brochure "Concevoir et installer des logettes" est publiée par les Chambres d'agriculture de l'Ouest.

Les normes de dimension pour les vaches laitières peuvent s'appliquer aux vaches allaitantes en tenant compte de leur gabarit. Un document spécifique our vaches allaitantes est en préparation pour début 2014.

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