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« Mon télescopique compact est moins gourmand qu’un tracteur »

Avec le chargeur télescopique Kramer KT 276, Gilles Lethiec, éleveur dans le Morbihan, a fait le choix d’une puissance moindre dans la cour de ferme. Après un an d’utilisation, il se félicite du confort d’utilisation de cet outil.

Depuis un an, Gilles Lethiec, éleveur laitier à Noyal-Muzillac dans le Morbihan, a franchi le pas du chargeur télescopique compact. Il s’est équipé d’un KT 276 de marque Kramer pour un montant d'un peu plus de 80 000 euros HT. Ce modèle de 75 chevaux affiche des dimensions de 2 mètres de haut et 2 mètres de large. Il lève à une hauteur de 5,80 mètres et possède une capacité de 2,7 tonnes. Avec déjà 1 000 heures d’utilisation au compteur, l’agriculteur assure aujourd’hui qu’il ne reviendrait pas en arrière. « C’est dommage que ce type de matériel ne soit pas plus connu. Après un an d’utilisation, je m’aperçois que je ne pourrais plus m’en passer. Je me dis que j’aurais dû m’équiper depuis longtemps », s’enthousiasme-t-il. Sur la ferme, le télescopique est utilisé quotidiennement pour charger le bol mélangeur, repousser le maïs à l’auge et pour l’ensemble des travaux courants d’entretien. Il réalise également 150 heures par an de fumier pour vider la stabulation ou charger l’épandeur au champ. « Je l’utilise aussi pour le stockage sur cinq niveaux des bottes de foin et de paille », précise l’éleveur.

75 chevaux suffisent

L’achat de cet appareil compact a débuté par une réflexion sur la puissance nécessaire pour les travaux sur l’élevage. Jusqu’il y a un an, Gilles Lethiec utilisait son tracteur de 125 chevaux avec un chargeur et il faisait le fumier avec le télescopique de la Cuma de 120 chevaux. « L’idée initiale était de maintenir mon tracteur dans le temps et d’en réduire l’utilisation sur la ferme. J’ai eu en prêt un télescopique compact pendant quelques jours et je me suis aperçu que je n’avais pas besoin de 125 chevaux pour soulever une botte de paille. Une machine de 75 chevaux est largement suffisante pour les travaux quotidiens. De la puissance, il en faut dans les champs, mais il y a une réflexion à avoir sur la cour de ferme », analyse l’éleveur.

2 000 litres de GNR économisés par an

Avant de faire son choix, il compare plusieurs engins, dont un tracteur de 75/80 chevaux avec chargeur et une chargeuse articulée. « Le télescopique permet de charger plus facilement le bol mélangeur qu’un tracteur et l’articulation de la chargeuse n’était pas adaptée à toutes les activités de l’exploitation », rapporte-t-il.

D’une manière générale, il s’interroge sur la montée en puissance du parc matériel proportionnelle à l’agrandissement des structures, alors que dans le même temps, les charges de carburant augmentent d’année en année. « En utilisant le chargeur télescopique plutôt que mon tracteur, j’économise 2 litres par heure de GNR, soit 2 000 litres par an. »

Un accès direct à la cabine

À ses dires, l’un des atouts majeurs des modèles compacts comme le KT 276 est l’absence de marche pour monter dans la cabine. « C’est un engin duquel je monte et je descends plus de 10 fois par jour. À presque 50 ans, c’est un vrai confort de ne pas avoir de marche à monter », se félicite-t-il. Côté conduite, le producteur laitier se satisfait de la maniabilité de la machine, plus précis qu’un tracteur dans les mouvements, et de son gabarit très fonctionnel pour intervenir en tout point du bâtiment et notamment dans les logettes. Il apprécie également sa simplicité de fonctionnement, qui permet à un utilisateur occasionnel de le prendre en main rapidement. « Avec la configuration Kramer, la main droite gère toutes les commandes depuis le joystick et la main gauche reste sur le volant. Cela me convient bien. » La monte pneumatique en 20 pouces offre une stabilité appréciable à l’outil. « Mais lorsque la machine est chargée à bloc avec la flèche levée, il faut quand même rester très vigilant », nuance l’exploitant.

Une polyvalence d’utilisation

Avec le KT 276, Gilles Lethiec a acquis un godet de grande dimension pour charger le bol mélangeur. « Je l’utilise exclusivement pour l’alimentation, afin de ne pas le salir. » Dans le but d’utiliser sur le télescopique, les outils de son tracteur équipé d’un chargeur frontal, il s’est équipé d’une interface Kramer, sachant que le système de décompression sur la tête de flèche lui évite un aller-retour en cabine, lorsqu’il change d’outil. « Au fumier, je prends la BMS de 2,25 mètres du tracteur, pour être sûr de ne pas sursolliciter le télescopique lorsque je charge l’épandeur au champ », rapporte-t-il. Cette interface lui permet également d’utiliser son pique-balle. Pour repousser le maïs, la lame se pince simplement avec la BMS. L’équipement hydraulique du télescopique lui laisse aussi la possibilité d’utiliser un godet désileur s’il le souhaite à l’avenir.

Chiffres clés

130 vaches laitières

2 robots de traite

280 jours/an d’affouragement en vert avec une alimentation maïs ensilage/herbe

130 ha de SAU dont :

55 ha de maïs ensilage

20 ha de blé

10 ha de pois de conserve

45 ha de prairie

S’affranchir de la Cuma

L’achat du KT 276 a permis à Gilles Lethiec de s’affranchir du télescopique de la Cuma pour le fumier. « Le Kramer est toujours disponible quand j’en ai besoin. L’engin de la Cuma était intéressant, mais c’est plus simple aujourd’hui pour organiser les chantiers de fumier », souligne Gilles Lethiec. Avec un coût de 38 euros de l’heure sans chauffeur, l’utilisation de l’appareil de la Cuma représentait également une charge pour l’exploitant. « Entre la réduction des coûts de la Cuma et des charges de carburant, je m’aperçois que le Kramer ne coûte pas cher sur mon exploitation. » Pour autant, il se félicite d’avoir eu accès au télescopique de la Cuma pour prendre en main ce type d’outil avant d’investir.

Le choix payant du graissage centralisé

 

 

Pour un surcoût de 4 000 euros, Gilles Lethiec a choisi l’option graissage centralisé sur son charriot télescopique. Après un an d’utilisation, l’éleveur s’avoue satisfait de cet investissement supplémentaire. « Kramer propose un graissage centralisé sur toutes les parties de la machine, du pivot de roue à la tête de flèche. Pour un outil que j’utilise tous les jours, je trouve ça vraiment rassurant de savoir que tout est graissé à intervalle constant. C’est un plus pour bien faire vieillir la machine, sans contrainte. Il faut juste penser à refaire le plein de graisse. »

 

Lire aussi : Comment choisir une pailleuse pour équiper un valet de ferme ?

« Je gagne du temps avec mon télescopique compact lors du vide sanitaire »

Les chargeurs télescopiques compacts et ultracompacts s’affichent comme les nouveaux valets de ferme

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