MHE : les points de rassemblement en bovins relativement épargnés
Dans un communiqué en date du 21 septembre, le ministère de l’Agriculture annonçait l’identification de trois foyers de maladie hémorragique épizootique (MHE) dans les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées, les premiers en France. Une semaine plus tard, dix-neuf foyers sont confirmés dans ces mêmes départements. Des dispositions ont d’ores et déjà été prises dans les différents points de rassemblement (marchés aux bestiaux, manifestations…).
Dans un communiqué en date du 21 septembre, le ministère de l’Agriculture annonçait l’identification de trois foyers de maladie hémorragique épizootique (MHE) dans les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées, les premiers en France. Une semaine plus tard, dix-neuf foyers sont confirmés dans ces mêmes départements. Des dispositions ont d’ores et déjà été prises dans les différents points de rassemblement (marchés aux bestiaux, manifestations…).
À l’échelle des quarante et un marchés adhérents à la Fédération française des Marchés de Bétail Vif (FMBV), seul le cadran de Rabastens (Hautes-Pyrénées), en plein cœur de la zone réglementée, a été contraint de fermer ses portes cette semaine. « L’annulation de la vente - qui se tient habituellement le mardi - devrait être réitérée la semaine prochaine, dans l’attente de la signature de protocoles avec l’Italie et l’Espagne », fait savoir Marion Donars, directrice de la FMBV. Une réunion d’information aux éleveurs a été organisée à la place avec le GDS.
Un marché aux bestiaux fermé
Le marché de gré à gré d’Agen (Lot-et-Garonne), suffisamment éloigné par rapport aux foyers de MHE, reste, pour l’heure, ouvert. Les apports ont été cependant réduits mercredi 27 septembre dernier, les acheteurs préférant limiter leurs déplacements. « Des animaux issus d’élevages hors zone réglementée ont tout de même pu transiter par le marché d’Agen. Le maintien de ce point de rassemblement rend service », informe Marion Donars. C’est aussi l’occasion pour les différents opérateurs de se réunir pour se transmettre les informations et s’organiser au mieux.
Marion Donars précise par ailleurs qu’un point de situation est effectué avec la DGAL tous les jeudis, pour ajuster si besoin les mesures sanitaires.
Un point de situation renouvelé avec les autorités sanitaires tous les jeudis
Qu’en est-il des concours d’animaux à venir ?
Pour les concours nationaux à venir, celui en race limousine se tiendra du 3 au 6 octobre au Sommet de l’élevage. La veille de l'ouverture, dans le hall 3 (bovins viande), les stalles sont pleines. Un des inspecteurs du Herd-Book Limousin confirme la présence de 380 bêtes. « Une vingtaine d'élevages inscrits ne seront finalement pas présents pour diverses raisons (désistements, test PCR positif à la FCO ou coincés en zone réglementée MHE). Nous avons procédé à quelques ajustements au fil des semaines, en jouant notamment sur les suites et les suppléantes pour honorer le nombre d'animaux annoncés ».
Il restera le national aubrac, prévu du 12 au 14 octobre prochain à Peyre-en-Aubrac, en Lozère. « L’évènement est, pour l’heure, maintenu », confirme Marion Vernoux, responsable de la communication à l’OS avant d’ajouter qu’aucun éleveur inscrit n’est à ce jour situé dans la zone réglementée MHE. Les participants seront bien sûr tenus au courant des différentes évolutions sanitaires.
S’agissant des concours d’animaux de boucherie, Jérôme At, organisateur de la manifestation de Naucelle dans l’Aveyron qui aura lieu les 6 et 7 octobre, estime que quelques-uns des éleveurs ayant prévu d’amener des animaux seront concernés par les mesures de dépistage et désinsectisation imposées pour lutter contre la diffusion de la MHE.
Rétablir les flux commerciaux au plus vite
Dans un communiqué publié ce lundi 2 octobre, la Fédération nationale bovine (FNB) rappelle que l’intérêt collectif, autant en France que pour les importateurs des pays européens et pays-tiers, est à une finalisation très rapide des actions engagées par les autorités françaises en vue de pérenniser et réhabiliter tous les flux commerciaux.
« Les pouvoirs publics doivent maintenant s’engager sur des mesures, dans une vision politique d’ensemble cohérente, pour répondre à l’attente des éleveurs », indique Patrick Bénézit, le président du syndicat.