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Au Gaec Notre Vallée en Vendée
Les génisses sont pesées tous les trois mois

Grâce aux pesées régulières, les génisses sont prêtes à vêler à la date choisie et leurs croissances se déroulent sans risque de mauvaise surprise pour les éleveurs.

Génisses pleines âgées de 18 mois. Après la reproduction, leur croissance est ralentie pour qu'elles valorisent bien le pâturage suivant.
Génisses pleines âgées de 18 mois. Après la reproduction, leur croissance est ralentie pour qu'elles valorisent bien le pâturage suivant.
© S. Bourgeois

Depuis de nombreuses années, Samuel et David Cousineau et Max Chataignier, installés en Gaec à Rochetrejoux en Vendée, pèsent les génisses quatre fois par an. En juin et en septembre, elles sont au pâturage sur des sites assez éloignés. Les éleveurs ont construit des parcs simples dans les prairies. En vingt à trente minutes, les 25 à 30 génisses d’un lot sont passées sur la bascule de Bovins Croissance Vendée. « C’est loin d’être une corvée, c’est même une bonne journée ! », raconte Samuel Cousineau. « Cela permet de bien les connaître et de vérifier que leur croissance se passe bien. Le fait de faire le point tous les trois mois est important. » Quand les éleveurs ont commencé à peser les génisses, ils se sont aperçus que certaines n’avaient pas pris de poids sur la période de pâturage, voire même avaient perdu 20 kilos, parce que les croissances en hiver étaient trop élevées. Une erreur dont ils sont désormais à l’abri. La pesée des génisses et l’analyse de tous les fourrages permet d’ajuster les rations de façon précise et sûre. C’est Bovins Croissance Vendée qui en assure le calcul. Dans ce département, le suivi post-sevrage est de longue date encouragé par l’organisme. La première pesée, quand les génisses ont de 0 à 4 mois, est peut-être la plus délicate. Elles montent ensuite sans histoire dans les installations et se révèlent dociles au moment du vêlage. Entre deux pesées, le coup d’oeil de l’éleveur permet aussi des ajustements. L’an dernier, les plus maigres ont été par exemple davantage complémentées en été. « Avec les pesées, on sait quand il n’y a pas assez d’herbe jusqu’où tirer sur la corde sans aller trop loin », explique David Cousineau.


ECONOMIE DE FOURRAGES


Les vêlages se déroulent entre le 1er août et le 15 novembre, avec les trois quarts d’entre eux sur le mois d’août. Depuis deux ans, dix à douze génisses vêlent à 2 ans et une quarantaine vêle à 3 ans. Les génisses sortent pâturer avec leurs mères, et la croissance optimale est recherchée. Elle tend au Gaec Notre Vallée vers les 1 100 à 1 200 g/jour sur les huit premiers mois des génisses, puis 900 g/jour en moyenne. Elles sont sevrées fin mai et continuent ensuite toutes à pâturer jusqu’à l’âge de 10 mois. « Nous avons observé qu’ainsi elles développaient davantage de squelette et que leurs mères reprenaient de l’état. C’est aussi le moyen d’économiser des fourrages. » En juillet, à l’âge de 10 mois, les génisses sont séparées en deux lots en fonction de l’objectif d’âge au vêlage. Celles qui vêleront à 2 ans sont conduites dans des parcs proches des bâtiments, ce qui permet de leur distribuer facilement une fraction de la ration complète des jeunes bovins adaptée en quantité au niveau de croissance recherché. La période de reproduction commence le 20 octobre et le point de repère est une insémination à 450 kg minimum de poids vif. Pendant les six à huit premières semaines de l’hiver, qui constituent la phase de reproduction, les génisses réalisent 900 g de croissance. Puis, comme elles vont ressortir pour pâturer, la ration est ajustée pour ramener le niveau de croissance à 600 g à partir du 15 février. Elles ressortent ensuite au pâturage, sont complémentées à partir de juillet, et sont rentrées huit jours avant le terme. Quinze jours à trois semaines après le vêlage, elles reçoivent progressivement presque 3 UFL de plus par jour que les multipares. Les génisses qui vêleront à 3 ans ont pour leur part un objectif de croissance de 500 à 600 g après sevrage la première année. A la mise à la reproduction fin novembre, elles pesaient en moyenne 590 kilos, l’an dernier.

Chiffres clés


3 associés


160 hectares dont 25 ha de blé et triticale, 15 ha de maïs irrigué, 17 hectares de prairies naturelles et le reste en prairies temporaires (fétuque, trèfle…)


143 vêlages

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