Sommet de l'élevage 2023 : le collectif des conseils départementaux du Massif central s’engage pour l’élevage
A l’occasion du Sommet de l’élevage, et en présence du ministre de l’Agriculture, dix départements du Massif central ont lancé une action d’envergure en faveur de la préservation d’élevages herbagers durables sur leurs territoires.
A l’occasion du Sommet de l’élevage, et en présence du ministre de l’Agriculture, dix départements du Massif central ont lancé une action d’envergure en faveur de la préservation d’élevages herbagers durables sur leurs territoires.
L’objectif de ce collectif : « être une caisse de résonance pour porter l'élevage à l'herbe », a expliqué Pascal Coste, éleveur bovin et président du conseil départemental de la Corrèze, devant le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, et cinq cents lycéens et étudiants en agriculture, à l’occasion d’une table ronde intitulée « Quels élevages durables dans le Massif central, à horizon 2040 ? » le 3 octobre dernier à Cournon-d'Auvergne.
« Notre collectif d’élus a lancé une étude auprès des agences de l’eau sur le rôle des prairies pour préserver cette ressource », a t-il annoncé. Dix départements du Massif central (Allier, Cantal, Corrèze, Creuse, Loire, Haute-Loire, Lot, Lozère, Puy-de-Dôme et Saône-et-Loire) ont en effet décidé d'oeuvrer ensemble pour préserver l’élevage herbager, part essentielle de la vie et de l’économie des territoires ruraux. « Les résultats de cette étude seront présentés au prochain Sommet », projette le président du conseil départemental de Corrèze. « D’autres pays européens vont nous rejoindre en 2024 pour élargir le consortium. Nous souhaitons que cette mobilisation monte en puissance jusqu’en 2026, qui sera l’année internationale du pastoralisme », poursuit-il. À ses côtés, Marie-Agnès Petit, présidente du département de la Haute-Loire, a longuement plaidoyer pour la préservation ces modèles d'élevages durables sur les territoires en rappelant au ministre les attaques et menaces subies tant au niveau français qu’européen.
Construire un argumentaire solide
D’ici à 2026, le consortium aura construit un argumentaire solide pour défendre le système d’élevage herbager, « même auprès de l’ONU », a évoqué Pascal Coste. Patrick Bénézit, président de la FNB, accompagné de ses homologues de la FNO et de la FNEC venait de rappeler au ministre de l’Agriculture l’initiative du Manifeste « pour un élevage de ruminants durable au service de territoires vivants ». Prêts à s’engager dans la mêlée aux côtés de leurs agriculteurs, les élus des collectivités départementales sont motivés pour valoriser les services rendus par l’élevage ruminant dans leurs territoires et préparer les transitions nécessaires, notamment en communiquant largement sur le sujet. Engagé dans une nouvelle dynamique transpartisane, ce collectif de conseils généraux sera plus fort pour réfléchir, partager les connaissances et coopérer.