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La télédétection pour piloter le pâturage ? 

Avec Airdetect, il s'agit de prédire la biomasse valorisable pour la pâture ou la fauche à partir de mesures réalisées via le réseau satellites Sentinel-2 ou un drone.

Le satellite passe tous les cinq jours, mis en cas de couverture nuageuse, il ne permet pas d'accéder à l'info.
© ESA/ATG medialab

L'herbomètre est un outil simple, précis mais contraignant : il oblige à visiter les parcelles fréquemment. Cela amène à se poser la question de la télédétection. Lancé par la chambre d’agriculture de Loire-Atlantique, le projet Airdetect a pour objectif de construire un indice de végétation à partir des signaux reçus par les capteurs via Sentinel 2 ou un drone.

Un pâturage numérique dynamique

« La télédétection est déjà utilisée sur prairies dans le cadre de l’assurance prairie pour mesurer un indice de production. Mais les mesures sont réalisées sur une maille géographique de plusieurs kilomètres carré, une échelle qui ne permet pas le pilotage du pâturage, explique Anthony Uijttewaal, ingénieur fourrages à la station expérimentale Arvalis de la Jaillière. Dans le cadre du projet Airdetect, on est sur des outils qui sont sur une maille géographique à haute résolution : 10 m par 10 m en utilisant le réseau Sentinel 2 (données gratuites) avec un passage du satellite tous les cinq jours, et 15 cm sur 15 cm avec un drone nécessitant de mobiliser à la demande un pilote. » Les premiers résultats obtenus sur une année sont « encourageants, avec une erreur de prédiction acceptable en avril-mai mais pas sur juin. Il y a encore du travail car l’hétérogénéité des prairies est beaucoup plus forte que sur céréales ou colza ».

« Si le projet aboutit, on rentrera dans un pâturage numérique dynamique pour encore faire mieux coïncider l’offre aux besoins des animaux », affirme-t-il. L’herbomètre garderait son utilité pour fournir des valeurs vraies nécessaires au recalage de l’indice ou pour compenser l’absence de données satellites en cas de couverture nuageuse.

 

 

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