Aller au contenu principal

La grippe aviaire amène des risques de botulisme sur les bovins

Avec les ensilages d’herbe à venir et dans un contexte de grippe aviaire, le GDS de Loire-Atlantique tient à attirer l’attention des éleveurs sur le risque de botulisme.

Avec la grippe aviaire, il est conseillé de prendre certaines précautions avant les ensilages d’herbe pour limiter le risque de botulisme chez les bovins
© C. Pruilh

Au vu du nombre d’élevages touchés par la grippe aviaire (1 164 foyers au 4 avril 2022 dont 733 dans trois départements, Loire-Atlantique, Vendée, Maine-et-Loire), « il est très probable que l’avifaune sauvage le soit également. Dans ce contexte, il est important d’accroître sa vigilance face au risque de botulisme chez les bovins », alerte Laurent Delobel, directeur du GDS de Loire-Atlantique. Le botulisme, est rappelons-le, une maladie mortelle, lié à l’ingestion par le bovin d’une toxine sécrétée par une bactérie résistante dans l’environnement (sols, eau de ruissellement) et qui se développe particulièrement dans les fourrages conservés ou dans l’eau. Cette bactérie (et sa toxine) se retrouve dans les cadavres d’oiseaux ou de petits animaux (rongeurs, autres…) et peut contaminer les réserves d’eau, un silo, une pâture, la litière, les aliments stockés ou l’environnement de manière générale.

C’est pourquoi, « on conseille aux éleveurs de prendre certaines précautions avant les ensilages d’herbe pour limiter le risque de botulisme. Dans la mesure du possible, il faut vérifier l’absence de cadavres, notamment d’oiseaux) avant la récolte et la conservation des fourrages ensilés et enrubannés », souligne Laurent Delobel.

Au pâturage, le GDS conseille de porter une attention particulière aux points d’eau naturels utilisés pour l’abreuvement et aux abreuvoirs afin de vérifier l’absence de cadavres.

Attention à l’utilisation des fumiers de volailles

L’utilisation des fumiers de volailles est à proscrire sur prairies, qu’elles soient fauchées ou pâturées. « La réglementation prévoit par ailleurs, un délai de 60 jours avant l’épandage. Au regard des dépeuplements actuels en filière avicole, la majeure partie des volumes de fumier sera inutilisable avant les semis de maïs. Si le chaulage permet de diminuer la charge en agents pathogènes dans les fumiers, il leur fait également perdre une grande partie de leur pouvoir agronomique. Si ces fumiers se retrouvent stockés en bout de champ, il est primordial, en termes de biosécurité, de les bâcher et de les clôturer, pour limiter le risque de diffusion dans la faune sauvage et dans l’environnement. »

Lire aussi : La Loi de santé animale s’applique depuis le 21 avril 2021

Symptômes

Une fois la toxine ingérée par les bovins, et après une incubation moyenne de quelques heures à 2 – 3 jours, les animaux concernés présentent des signes de paralysie flasque : perte d'appétit, abattement, démarche vacillante, chute, puis le bovin reste couché, difficultés pour mastiquer, pour avaler, la langue peut rester pendante à l'extérieur de la bouche, la température reste normale.

Dans la plupart des cas, les signes évoluent progressivement vers la mort par asphyxie respiratoire. La guérison est très rare, mais possible dans les formes atténuées.

Il n'y a pas de contagion d'un animal à l'autre mais ingestion par plusieurs bovins, d'aliment (ou d'eau) contaminé. L'atteinte d'une grande partie d'un troupeau est parfois rendue possible lors de l'utilisation d'une mélangeuse destinée à homogénéiser la ration alimentaire.

Les plus lus

<em class="placeholder">Maxime Couillard, situé à Jauzé dans la Sarthe, 169 ha de SAU, 55 vêlages en race charolaise, 1 600 m² de volailles de chair</em>
Veau dévoré dans la Sarthe : « Je déplore un manque de considération total des autorités »

Maxime Couillard, situé à Jauzé dans la Sarthe, a retrouvé le 15 septembre dernier l’un de ses veaux dévoré dans une…

vaches parthenaises veaux prairie
Revenu : les arbitrages à faire pour profiter de la déduction fiscale de 150 euros par vache

La déduction fiscale de 150 euros par vache s’applique encore en 2024. Le nombre de vaches à engager, la date de…

%agr
Rouge des prés : « Combiner conduite économe et revenu avec un troupeau mixte »

Mathieu Chauvé et Florent Cesbron, éleveurs de rouges des prés dans le Maine-et-Loire, valorisent au mieux le potentiel…

%agr
Retournement de matrice : une bonne préparation au vêlage permet de réduire les risques

Parmi les complications obstétricales, le prolapsus utérin est un incontournable en élevage bovins viande. Les vétérinaires…

<em class="placeholder">Il convient de prêter une attention particulière au choix de la variété de sorgho fourrager monocoupe, car les rendements et les valeurs alimentaires varient grandement.</em>
Fourrages : pourquoi incorporer un sorgho monocoupe dans la ration des bovins ?

Les sorghos fourragers monocoupes peuvent se substituer au maïs fourrage dans la ration des bovins, mais l’équilibre à trouver…

Carte de la zone régulée au 30 octobre 2024
FCO 3 : 527 foyers supplémentaires par rapport à la semaine précédente

À date de jeudi 30 octobre 2024, le ministère de l’Agriculture annonce 7 122 cas de fièvre catarrhale ovine de sérotype 3.…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande