À l’issue d’une réunion au sein du ministère de la Culture le 2 juin dernier, le Comité du patrimoine éthnologique et immatériel a rendu à l’unanimité un avis favorable à l’inscription des savoir-faire et des pratiques de la transhumance en France à l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel (UNESCO).
Les modes de conduite des troupeaux transhumants, les modes d’élevage et les pratiques de gestion pastorale en altitude, les pratiques coutumières de gestion collective des territoires pastoraux, les savoir-faire liés à l’artisanat et à l’élaboration de produits alimentaires, ainsi que les pratiques sociales, rituels et événements festifs en temps de transhumance représentent la richesse de ses savoir-faire.
Une première étape avant de viser l’inscription au patrimoine mondial
Alors que la transhumance a déjà été reconnue en Grèce, en Italie et en Autriche, la France devrait faire partie d’une seconde vague d’inscriptions au patrimoine international, grâce à cette première reconnaissance. C’est donc une première étape de franchie, dans la procédure d’inscription de la pratique de la transhumance, dans son volet français, sur la Liste représentative du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Ce dossier a été portée par le CORAM (Collectif des Races locales de Massif), avec la mobilisation forte des acteurs du monde pastoral des différents massifs et territoires concernés par cette pratique, ainsi que l’accompagnement du ministère de la Culture et la collaboration des autres ministères concernés, en particulier de l’Agriculture et de l’Alimentation.
Le succès de cette démarche permet de lancer la phase de coopération internationale qui doit déboucher sur le dépôt du dossier de candidature à l’UNESCO pour mars 2022.
Le CORAM - Collectif des Races locales de Massif - est une association créée en 2007 afin de promouvoir, coordonner, représenter et défendre les races locales situées sur les principaux massifs français (Alpes, Pyrénées, Massif central et Corse) qui recherchent l’amélioration de la compétitivité des élevages tout en axant leur politique sur le maintien de pratiques de production liées aux territoires qu'elles occupent et sur le renforcement du lien entre les races locales et leurs produits typiques. Il regroupe les Organismes de Sélections (OS) qui ont en charge la gestion et l’orientation de la sélection ainsi que la promotion des races locales de massif
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