Fumiers de bovins : Quelle est la valorisation par une prairie d’un apport de 15 tonnes par hectare à l’automne ?
Pour calculer quelle dose d’azote, phosphore et potasse est amenée par les engrais de ferme, il faut tenir compte des coefficients d’équivalence déterminés pour chaque type d’effluent selon la période d’apport.
Pour calculer quelle dose d’azote, phosphore et potasse est amenée par les engrais de ferme, il faut tenir compte des coefficients d’équivalence déterminés pour chaque type d’effluent selon la période d’apport.
Les coefficients d’équivalence donnent la quantité d’éléments fertilisants d’un produit organique disponible pour la plante équivalent à un apport d’engrais sous forme minérale. Le coefficient d’équivalence varie beaucoup pour l’azote (voir tableau). Pour le phosphore, il est compris entre 0,6 et 0,95, et pour la potasse, il est toujours de 1.
Une valeur économique du fumier significative
Prenons l’exemple d’un apport sur prairie à l’automne de 15 tonnes par hectare de fumier de bovins sur litière accumulée.
Il contient 5,9 g N (azote) total par kilo de produit brut. On prend un coefficient d’équivalence de 0,25, soit un apport efficace de 22 kg N par hectare. Cela correspond par exemple à 55 % des besoins annuels en azote d’une prairie temporaire moyennement productive qui est enrubannée puis pâturée.
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Pour le phosphore, le fumier contient 2,8 g/kg brut et le coefficient est de 0,8 soit un apport de 33 kg P2O5/ha.
Pour la potasse, le fumier contient 9,5 g/kg brut avec un coefficient de 1 soit un apport de 142 kg K2O/ha.
C’est l’équivalent de 67 kg par hectare d’ammonitrate 33.5, 75 kg de super 45 et 235 kg de chlorure de potasse 6 qui ont été en quelque sorte économisés.
« Les fumiers de bovins permettent de couvrir les besoins en phosphore et potasse des prairies dans la majeure partie des cas, et ils comblent une partie de leurs besoins en azote. Dans beaucoup de situations, on est quand même obligé d’apporter de l’azote minéral en complément, a rappelé pour résumer Carole Gigot d’Arvalis. Pour le soufre, cela dépend de la teneur initiale de l’effluent d’élevage mais globalement, ce qu’il apporte suffit pour ne pas avoir de carences en soufre sur la culture. »