Aller au contenu principal

Dégâts de gibier : « Nos cultures sont détruites à chaque fois »

Alexandre Dufour est agriculteur en système polyculture- élevage allaitant sur 280 hectares à Agey, en Côte-d’Or. Il déplore des dégâts de sangliers qui ne faiblissent pas et n'observe pas d'évolution dans les moyens de lutte.

Alexandre Dufour. "Je ne travaille pas pour toucher des indemnités des chasseurs ni pour cultiver des chardons".
Alexandre Dufour. "Je ne travaille pas pour toucher des indemnités des chasseurs ni pour cultiver des chardons".
© A. Dufour

« Les premiers dégâts de sanglier sont apparus ici il y a une quinzaine d’années. Au départ, seules les prairies étaient concernées mais plus ça va, plus il y en a. Il y a deux ans, les sangliers ont complètement ravagé 30 hectares de prairies. Ils me posent aussi de gros problèmes pour l’implantation des pois protéagineux et des féveroles. L’hiver dernier, j’ai semé 3,3 hectares de pois d’hiver, qui ont été mangés à 100 % avant la levée. J’ai ressemé des féveroles au printemps, mais elles ont à leur tour été détruites à 100 %. Quant au tournesol, ils préfèrent attendre la mi-septembre pour s’y attaquer.

On allonge nos rotations pour faire de l’agronomie et s’adapter aux impasses techniques mais nos cultures sont détruites à chaque fois. C’est désolant. L’an dernier, les sangliers ont été jusque sous la stabulation pour manger les semences de pois… En plus, les parcelles retournées se salissent très vite. Je ne travaille pas pour toucher des indemnités des chasseurs ni pour cultiver des chardons.

« Un nombre d’animaux exponentiel »

On a l’impression que les chasseurs sont débordés et on ne voit pas d’évolution. J’ai déjà proposé d’augmenter le nombre d’animaux prélevés, pourquoi pas en différenciant les bagues mâles des bagues femelles afin d’obliger à tirer les femelles, mais rien ne bouge.

La chasse est un lobby puissant et les gestionnaires de chasse gardent énormément de mères pour valoriser leurs actions. La conséquence, c’est que le nombre d’animaux est exponentiel et que nous en faisons les frais. »

Les plus lus

<em class="placeholder">Olivier Cosnard, agriculteur à Ombrée d’Anjou (49), devant une machine.</em>
« Je renouvelle mon parc matériel avec du neuf ou de l'occasion en fonction de mes besoins sur mon exploitation de grandes cultures dans le Maine-et-Loire »

Agriculteur en bio à Ombrée-d’Anjou, dans le Maine-et-Loire, Olivier Cosnard a fait le choix d’un parc matériel…

<em class="placeholder">Ghislain de La Forge, jeune agriculteur installé depuis 2020 à Marsainvilliers, dans le Loiret, devant sa parcelle de blé</em>
Revenu : « J’ai réduit mes charges de 40 000 euros par an sur mon exploitation de grandes cultures en Eure-et-Loir »

Ghislain de La Forge est agriculteur dans le Loiret. Il suit de très près les chiffres de son exploitation et met en place…

<em class="placeholder">Agriculteur prélevant de la terre à l&#039;aide d&#039;une tarière.</em>
Fertilisation azotée : quelle dose d’azote apporter en 2025 sur des blés semés en conditions humides ?

À l’approche des premiers apports d’azote, quelle stratégie adopter sur des céréales semées cet automne dans des sols souvent…

<em class="placeholder">Sans entretien, des arbres comme les saules marsaults peuvent envahir les fossés. Il faut les enlever pour permettre le bon écoulement de l&#039;eau.</em>
Fossé : comment l'entretenir dans les règles ?
Un fossé doit être entretenu pour permettre le bon écoulement de l’eau et réduire les risques d’inondations des parcelles…
<em class="placeholder">Tracteur épandant de l&#039;azote dans une parcelle de blé.</em>
Fertilisation azotée : quelle date pour le premier apport d’azote en zones vulnérables en 2025 ?

Les 7èmes programmes d'actions régionaux contre la pollution par les nitrates sont entrés en vigueur partout en France, avec…

<em class="placeholder">Valérie Leguereau, agricultrice à Villemardy (41), devant un équipement agricole</em>
« Nous avons ajouté du pois protéagineux à notre assolement dans le Loir-et-Cher grâce à un prix garanti et une assurance sur la production »
Agricultrice à Villemardy, dans le Loir-et-Cher, Valérie Leguereau cultive du pois protéagineux depuis 2024, pour ses atouts…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures