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Système fourrager
Assurer la qualité des stocks de luzerne


Plusieurs modes de récolte se combinent pour tirer le meilleur parti de la luzerne. En élevage allaitant, foin et enrubannage sont les plus courants mais l´ensilage en cas de surface assez importante a aussi des atouts.
Quelle que soit la technique de récolte, la luzerne est extrêmement appétente. ©S. Bourgeois

Ensilage, enrubannage, foin, affourragement en vert voire pâturage. le choix est large. En culture pure, l´ensilage avec préfanage est souvent préféré au foin pour la première coupe pour avoir plus de sécurité sur les conditions climatiques de début de printemps. La deuxième et la troisième coupe sont souvent exploitées en foin et la quatrième coupe, dont le rendement est plus faible et qui se fait à l´automne par une météo souvent instable, en enrubannage.
« La luzerne est assez pauvre en sucres et présente un pouvoir tampon important, car elle est riche en azote et en minéraux. Elle présente donc une résistance à l´acidification », expliquent le Gnis, Arvalis-Institut du végétal et l´Institut de l´élevage(1). La conservation de la luzerne en ensilage est ainsi plus délicate que celle du maïs et de la plupart des graminées.

Mais un préfanage et un respect scrupuleux des consignes classiques - tassement et herméticité du silo - permettent une bonne conservation. L´ensilage compris entre 30 et 50 % de matière sèche est très appétent. En dessous de 30 % de matière sèche, l´emploi d´un conservateur est indispensable et au-delà de 50 %, on s´expose à des difficultés pour bien tasser. Il est alors à ce niveau logique d´enrubanner la luzerne. Pour éviter que les tiges ne perforent le plastique, au moins quatre couches de plastique sont nécessaires et souvent six constituent une sécurité.
Le foin est le mode de récolte le plus fréquent pour la luzerne.

Une bonne technicité pour réussir le foin
L´enjeu principal dans cette technique est de ne pas perdre de feuilles au champ, qui se déssèchent plus rapidement que les tiges. En pratique, quatre jours au moins et deux fanages sont nécessaires. Le tableau ci-contre propose deux autres itinéraires. « Il faut faucher après la levée de la rosée ou de l´eau superficielle, pour ne pas enfermer l´humidité externe dans les andains. Il est ensuite conseillé de faner en début de séchage ou bien après une légère réhumidification. ».
Pour tirer profit de l´affourragement en vert, il faut disposer d´une ensileuse à fléaux, d´une remorque distributrice, d´une table d´alimentation, et de temps. Cette technique est en perte de vitesse en élevage bovin car elle est lourde en mécanisation et travail (et il peut être contraignant d´adapter la complémentation des animaux à la variation de la valeur du fourrage selon son stade de végétation).

Le pâturage est possible pour les repousses à faible rendement en fin d´été ou début d´automne, sur un sol portant, en prenant un ensemble de précautions par rapport au risque bien connu de météorisation. Alors qu´à l´auge la vache mange la plante entière, elle se concentre au pâturage sur le haut de la plante faite de feuilles et de petites tiges rapidement fermentescibles. Mais après le stade bourgeonnement, la mastication et la salivation sont suffisantes par rapport aux quantités ingérées pour éviter la météorisation. Il ne faut donc faire pâturer que des repousses âgées de plus de cinq semaines, avec un fil arrière pour que les animaux ne puissent manger les jeunes repousses. Il est préférable de distribuer un fourrage fibreux aux animaux avant de les sortir sur la luzerne, pour qu´ils ne soient pas affamés en arrivant dans la parcelle. Et il convient de les surveiller dans la journée, en particulier en cas de froid, de pluie, ou de brouillard. Enfin il faut éviter le piétinement qui est préjudiciable à la pérennité de la culture.

(1) La luzerne, culture et utilisation. 2003, brochure de 64 pages co-éditée par le Gnis, Arvalis-Institut du végétal et l´Institut de l´élevage.

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