Interview
[VIDEO] Sébastien Windsor à Tech&Bio : « agricultures bio et conventionnelle ont des synergies à développer »
Tech&Bio marque un trait d’union entre les agricultures bio et conventionnels. Dans ce salon, des agriculteurs de tous les horizons se côtoient à la recherche de solutions et de techniques alternatives. La société propose ainsi un système de conservation des fruits sous atmosphère contrôlée. De Sangosse communique sur la "Positiv Production" (voir en vidéo). En parallèle, les instituts de recherche tentent ainsi de faire le trait d'union entre toutes ces innovations. Explications de Sébastien Windsor, président de l’ACTA (Association de coordination technique agricole)
Tech&Bio marque un trait d’union entre les agricultures bio et conventionnels. Dans ce salon, des agriculteurs de tous les horizons se côtoient à la recherche de solutions et de techniques alternatives. La société propose ainsi un système de conservation des fruits sous atmosphère contrôlée. De Sangosse communique sur la "Positiv Production" (voir en vidéo). En parallèle, les instituts de recherche tentent ainsi de faire le trait d'union entre toutes ces innovations. Explications de Sébastien Windsor, président de l’ACTA (Association de coordination technique agricole)
Aujourd’hui, on voit que l’ensemble des sujets de l’agriculture biologique peut concerner l’agriculture conventionnelle. La pression sociétale sur les phytos est de plus en plus forte. Nos acheteurs sont également devenus sensibles sur le sujet des résidus de produits phytosanitaires. On peut aussi se trouver dans des impasses techniques face à certains ravageurs. On aura donc à utiliser les mêmes outils que dans l’agriculture biologique. Cette dernière, pour progresser, a aussi besoin de connaitre le développement des maladies du blé, des ravageurs sur le colza ou les problématiques de maladies sur les animaux. Là, les instituts techniques conventionnels ont un savoir-faire. Il y a besoin d’une vraie synergie. Toutes les solutions de l’agriculture bio pourront être appliquées par l’agriculture conventionnelle.
Tous les instituts techniques, 140 personnes travaillent le sujet de l’agriculture biologique, par exemple sur les apports d’engrais ou les choix variétaux. L’ITAB intervient ensuite en transversal. Les instituts ont été présents à tous les salons Tech&Bio. A mesure que la demande augmente, les moyens mis par les instituts se développent. Nous avons d’ailleurs réalisé une petite plaquette pour mettre en avant les solutions développées. Notre difficulté n’a pas été de la remplir. Nous nous sommes limités en choisissant un sujet de réussite par institut.
Par l’innovation, nous répondrons à énormément d’enjeux. Il faut juste garder en tête que notre vitesse de progrès est liée à des cycles. Je ne sais pas tester une innovation plus d’une fois par an sur mes cultures. Le progrès incrémental chez nous, c’est une fois par an. Il faut laisser à l’agriculture le temps de digérer ces innovations. Elles arriveront avec un pas régulier, mais tout ne peut pas changer d’un seul coup. Globalement, les pratiques des agriculteurs ont progressé de manière extraordinaire depuis 20 ans. Dans ce contexte, c’est difficile d’être décrié.
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