Salon de l'herbe
[Vidéo] Récolte d'herbe précoce : moins de rendement pour plus de protéines
Améliorer la quaité de l'herbe récoltée est essentiel pour tendre vers l'autonomie protéique en élevage bovin. Faucher à un stade précoce est un moyen d'y parvenir. Quel gain espérer sur la valeur alimentaire et quels sont les impacts sur le rendement ?
Améliorer la quaité de l'herbe récoltée est essentiel pour tendre vers l'autonomie protéique en élevage bovin. Faucher à un stade précoce est un moyen d'y parvenir. Quel gain espérer sur la valeur alimentaire et quels sont les impacts sur le rendement ?
Françoise GUILLOIS, conseillère et chargée d'étude fourrages et production laitière auprès des chambres d'agriculture de Bretagne a présenté les résultats d'essais de 3 fermes expérimentales lors d'une conférence au Salon de l'herbe et des fourrages de Villefranche d'Allier jeudi 2 juin 2022.
3 fermes expérimentales au banc d'essai
Les sites de Mauron (56), Trévarez (29) et Les Bordes (36) ont servi de terrains scientifiques.
L'étude menée sur 2 séries d'essais (2014-2015 et 2016-2017) a permis de mesurer l'effet d'une date de récolte plus précoce par rapport à une date de récolte classique sur :
- la valeur nutritive du fourrage récolté
- le rendement et sa répartition
- l'évolution de la flore
+32% de MAT par hectare c'est l'amélioration de l'autonomie protéique sur la ferme expérimentale de Trévarez grâce à une fauche précoce.
La fauche précoce va permettre de gagner sur la MAT et l'énergie améliorant ainsi l'autonomie protéique de l'exploitation. Un gain en moyenne de 4,6 points de MAT comme sur le site expérimental de Mauron.
Il est important d'avoir un fourrage de qualité riche en MAT pour pouvoir faire des économies de correcteurs azotés mais aussi riche en énergie pour pouvoir se substituer à de l'ensilage de maïs et ainsi permettre une meilleure production laitière.
Une perte en rendements compensée par la qualité du fourrage
La fauche précoce pénalise les rendements de 13% car la plante n'a pas atteint son cycle de production.
L'autonomie protéique et énergétique est ainsi améliorée :
- +32% de MAT/ha
- +18% d'UFL/ha
Sources : Françoise GUILLOIS