Produire mieux plutôt que plus : l’appel des professionnels de la bio
Dans une lettre ouverte adressée aux chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne, les organisations française et allemande de l’agriculture biologique appellent à renforcer les engagements de la stratégie Farm to Fork pour « produire autrement » et non davantage.
Dans une lettre ouverte adressée aux chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne, les organisations française et allemande de l’agriculture biologique appellent à renforcer les engagements de la stratégie Farm to Fork pour « produire autrement » et non davantage.
« Nous, organisations françaises et allemandes de la bio, alertons sur les risques d’une approche opportuniste et rétrograde qui consisterait à augmenter la production sans faire évoluer notre modèle agricole. Elle ne ferait qu’accroître mécaniquement notre dépendance et engagerait l’Union européenne dans la fuite en avant d’un modèle à bout de souffle ». Ainsi commence le message porté par La Maison de la Bio et le Bölw, les organisations françaises et allemandes des professionnels de la bio.
Agriculture : il ne s’agit pas de produire plus mais de produire autrement.
— Maison de la Bio (@Lamaisondelabio) March 11, 2022
👉Nous demandons aux Ministres de l'Agriculture de l'UE de ne pas réviser Farm to Fork, véritable outil pour une autonomie alimentaire durable https://t.co/UEGcVdWkBP
Avec @bioverband_de
Alors que les appels se multiplient pour produire davantage en réaction à la guerre en Ukraine, ces deux organisations adressent une lettre ouverte aux chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne, réunis le 11 mars à Versailles, afin d’engager « une transition à grande échelle » pour améliorer la souveraineté alimentaire européenne. « Il ne s’agit pas de produire plus mais de produire autrement », assènent-elles.
Pour le président de la Maison de la bio, Pierrick de Ronne, « nous devons engager une transition à grande échelle de notre agriculture et de notre alimentation prenant en compte la souveraineté mais aussi l’écologie, le changement climatique et les impacts sociaux ».
Renforcer la stratégie "Farm to Fork"
Pour Tina Andres, présidente du Bund Ökologische Lebensmittelwirtschaft (Bölw) : « Poursuivre une stratégie agro-industrielle à bout de souffle ne nous permettra pas de construire notre souveraineté alimentaire. Il n’y a donc rien à gagner dans cette voie dont nous connaissons les impacts sur la santé, l’environnement et le social. Il faut au contraire transformer en profondeur notre modèle agricole et notre alimentation – en adhérant et renforçant la stratégie européenne Farm to Fork et en atteignant rapidement l’objectif de 25% Bio! ».
Les professionnels appellent ainsi les institutions européennes « à renforcer les engagements de “Farm to Fork”, stratégie qui permettra d’entamer l’indispensable transition agroalimentaire, de consolider l’autonomie stratégique de l’UE et de répondre aux défis de la crise écologique ».