Pourquoi les agriculteurs bio continuent-ils à se mobiliser dans la rue ?
Ce 7 février, à l’appel de la Fnab, des agriculteurs bio ont rejoint la capitale pour venir manifester devant l’Assemblée nationale. Leur objectif : rencontrer les parlementaires pour leur exprimer leur incompréhension face à l’abandon du plan Ecophyto et demander un réel soutien aux filières bio.
Ce 7 février, à l’appel de la Fnab, des agriculteurs bio ont rejoint la capitale pour venir manifester devant l’Assemblée nationale. Leur objectif : rencontrer les parlementaires pour leur exprimer leur incompréhension face à l’abandon du plan Ecophyto et demander un réel soutien aux filières bio.
Après les annonces de Gabriel Attal et maintenant que les barrages sont levés, les agriculteurs bio s’estiment les grands laissés pour compte et manifestent ce mercredi 7 février à Paris devant l'Assemblée nationale.
Nous ne sommes plus une poignée de babas cool qu’on peut ignorer
« 16% de Français sont aujourd’hui en insécurité alimentaire alors qu’on produit sur le territoire plus que ce qui est nécessaire pour nourrir toute la population. On n’est plus en 1950, on voit bien que le problème ça n’est pas de produire plus mais de produire durablement, sans détruire nos outils de production que sont les sols, l’eau, la biodiversité », explique Philippe Camburet, président de la Fnab qui ajoute : « Nous ne sommes plus une poignée de babas cool qu’on peut ignorer. La moitié des jeunes qui s’installent en agriculture aujourd’hui le font en bio. C’est ne rien comprendre aux transitions profondes qui traversent le monde agricole que de nous ignorer ».
L'agriculture #bio de la #sarthe est présente à la manifestation devant l'assemblée nationale. Nous venons de rencontrer l'attachée parlementaire d'@leboucher_elise et des journalistes pour demander une vraie reconnaissance de l'#agriculturebio par le gouvernement. pic.twitter.com/TrEyg7U4PU
— GAB 72 (@bio_gab72) February 7, 2024
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Plan d’urgence, revalorisation des aides PAC, relance la demande de produits bio et refus du recul environnemental
La Fnab qui estime que la pause annoncée dans le plan Ecophyto représente un recul environnemental et met en danger la transition agroécologique réclame plusieurs mesures au gouvernement.
Tout d’abord, un plan d’urgence de 271 millions d’euros, soit le montant chiffré conjointement par toutes les organisations agricoles, et qui avait été voté à l’Assemblée Nationale, pour maintenir les 60 000 fermes bio et les aider à passer la crise économique alors que le pouvoir exécutif ne prévoit qu’une enveloppe de 50 millions d’euros.
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Deuxième revendication : la revalorisation des aides PAC pour les agriculteurs bio via un écorégime à 145€/ha/an pour assurer la rémunération des services environnementaux qu’ils rendent. Elle souhaite aussi « un vrai plan d’action pour relancer la demande en produits de qualité avec un coup de pouce anti-inflation pour les consommateurs ».
Le plan Ecophyto est un plan d’incitation à la transition, pas un plan d’interdiction, le suspendre est un chiffon rouge
Dernière requête : le maintien des ambitions environnementales. « La transition agroécologique ne sera possible que si elle est encouragée, elle ne peut pas être supportée uniquement par le monde agricole. Le plan Ecophyto est un plan d’incitation à la transition, pas un plan d’interdiction, le suspendre est un chiffon rouge » explique la FNAB.
Colère et désarroi des agriculteurs bio.
La mise en pause du plan Écophyto suscite leur indignation, après déjà les conséquences de l'inflation, de la diminution des aides et de la concurrence de nouveaux labels. https://t.co/R51a1Ix2eU pic.twitter.com/J5mDex2Eiw— Rédaction de France Culture (@FC_actu) February 5, 2024
Le Modef (Mouvement de défense des exploitants familiaux) ainsi que d’autres organisations ont annoncé se joindre à la manifestation.
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