Nouveau gouvernement
Les trois mesures que la filière bio demande à Marc Fesneau
La fédération nationale d’agriculture biologique et la fédération des organisations économiques 100% bio demandent des annonces fortes et rapides au nouveau ministre de l’Agriculture face à la crise de croissance que connaît le secteur.
La fédération nationale d’agriculture biologique et la fédération des organisations économiques 100% bio demandent des annonces fortes et rapides au nouveau ministre de l’Agriculture face à la crise de croissance que connaît le secteur.
A peine nommé pour remplacer Julien Denormandie, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire au sein du gouvernement Borne, se voit interpeller par les différentes organisations professionnelles. Ce 24 mai, c’est la filière bio à travers la fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) et la fédération des organisations économiques 100% bio (Forebio) qui indique au nouveau ministre, dans un communiqué, « attendre des annonces fortes et rapides pour que la bio soit à nouveau une priorité politique ».
Emmanuel Macron a annoncé que ce deuxième quinquennat serait plus écologique. La filière bio le prend au mot, estimant que jusque-là ses gouvernements ont échoué. « Ni l’objectif de 15% de surfaces en bio au 1er janvier 2022, ni celui de 20% d’aliments bio dans les cantines à la même date n’ont été atteint », écrivent la Fnab et Forebio.
Pour relancer le développement du bio, les deux fédérations fixent trois chantiers à Marc Fesneau :
- « Redonner à la bio sa place dans la prochaine Pac » avec une aide de 145 euros par hectare et par an dans l’éco-régime, demande la Fnab.
- Mettre en place une aide dédiée de 20 centimes d’euros par assiette dans les cantines « pour contrer la hausse des prix alimentaires « qui pénalise le bio à la cantine ». Et accroître lors de la prochaine loi de finances l’enveloppe dédiée à la formation de personnel de cuisine et à l’équipement des restaurants avec une prime aux collectivités de 30 centimes d’euros par repas et par an.
- Face au ralentissement du marché de certaines filières, notamment dans le lait bio, la Fnab et Forebio demandent « un plan de résilience des filières bios ». « Les agriculteurs bios doivent être traités comme les autres et avoir droit au soutien de l’Etat pour passer ce palier de croissance », commente Philippe Camburet, président de la Fnab.
Les agriculteurs bios doivent être traités comme les autres
Selon l’organisation, les fermes laitières bios ont perdu 17 millions d’euros en 2021. Pour certains légumes, comme la carotte, le prix payé au producteur a baissé de 20 à 50% et ne couvre plus les coûts de production, poursuit la Fnab qui déplore encore que 75% des élevages de porc bio aient été exclus du plan de sauvegarde destiné à la filière porc française.
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