Gilles Renart, la cheville ouvrière du bio chez Axéréal
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C’est par le terrain que Gilles Renart, directeur d’Axéréal Bio, a abordé le secteur. Ingénieur agronome de formation, il s’est installé peu après sa sortie d’école dans les Pyrénées pour y transformer des plantes aromatiques bio, avant d’animer un groupement de producteurs bio puis de s’investir dans l’interprofession régionale à la fin des années 90. Ce parcours l’a mené en 2002 chez Agralys Bio devenu Axéréal Bio. Le professionnel a structuré ce centre de profit, passant d’une approche technique à une logique économique. Le groupe a largement grossi. Il compte désormais 500 adhérents sur 25 départements pour une collecte de 40 000 tonnes par an contre une cinquantaine d’adhérents sur cinq départements et 5 000 tonnes de collecte en 2002. « Nous étions une filière un peu marginale et indépendante, constate Gilles Renart. Ce n’est plus le cas. » D’autant plus que depuis un an, « nous sommes rattachés au cœur d’activité de la coop », souligne le responsable. Gilles Renart y voit plusieurs atouts, dont la capacité à changer d’échelle. « Avec 350 silos dans le groupe, si demain on nous dit qu’il faut passer de 2 ou 3 % de bio à 15 ou 20 %, c’est envisageable », signale-t-il. Reste à bien gérer cette évolution. Pour le directeur d'Axéréal Bio, l’enjeu va consister à conserver les particularités du bio, ses exigences en matière d’analyses et de traçabilité, notamment. L’éprouvante année 2016 a laissé des traces dans le groupe céréalier, qui est à la recherche de modèles de production plus résilients. Le bio a des réponses… Mais il faudra encore un peu de temps pour changer des habitudes bien ancrées.