Avenir de la filière bio : les coopératives agricoles aussi se montrent confiantes
À l'occasion du Salon Tech & Bio, La Coopération Agricole a présenté les conclusions de sa toute première enquête portant sur l’évolution du secteur bio et la perception des coopératives agricoles en France sur le sujet. Malgré la crise, ces dernières restent plutôt confiantes.
À l'occasion du Salon Tech & Bio, La Coopération Agricole a présenté les conclusions de sa toute première enquête portant sur l’évolution du secteur bio et la perception des coopératives agricoles en France sur le sujet. Malgré la crise, ces dernières restent plutôt confiantes.
Dans un contexte marqué par l'inflation alimentaire et une tendance à la déconsommation des produits bio, La Coopération Agricole veut renforcer son expertise technique en créant un observatoire économique dédié aux coopératives engagées dans le bio, a-t-elle expliqué le 20 septembre au salon Tech & Bio. « L'objectif principal est de collecter des données et d'évaluer les comportements des acteurs du secteur bio pour mieux les accompagner » explique-t-elle. Une enquête a été menée auprès de 200 coopératives agricoles engagées dans la production bio.
#TechnBio |
— La Coopération Agricole (@lacoopagricole) September 20, 2023
Notre conférence de presse dédiée à l'enquête Coops & Bio va commencer ! Nos intervenants vont mettre en avant le poids prépondérant des coopératives agricoles dans les filières #bio françaises 🇨🇵#Thread 👉 pic.twitter.com/HoTp59A3Uc
53% ont connu une baisse de leur chiffre d’affaires
Ce sont exactement 188 coopératives qui ont répondu au sondage, dont 10 % entièrement bio. Il ressort que 53 % d’entre elles ont connu une baisse de leur chiffre d’affaires début 2023 par rapport à 2022, 27 % ont constaté une baisse et 13 % une hausse. Dans un contexte inflationniste et de crise du marché bio, près de 60 % des coopératives déclassent une partie de leur production. Le chiffre d’affaires des activités bio par les coopératives s’élève à 2,3 milliards d’euros.
Seulement 3 % des agriculteurs bio adhérents envisagent de se déconvertir
Pour ce qui est de la vision du futur, 45 % des coopératives constatent une tendance à la déconversion, qui reste modérée alors que 35 % jugent que la dynamique est stable, 20 % estiment que la tendance est encore à la conversion. Dans les faits, 3 % des adhérents envisagent de se déconvertir, trois quarts des coops concernées prévoient moins de 10 déconversions et les déconversions concernent principalement les récents convertis et ceux pouvant basculer vers d’autres démarches de qualité. « Cette résilience est attribuée en grande partie au modèle coopératif, qui offre aux agriculteurs engagés des garanties, notamment par le biais de la contractualisation, assurant ainsi des débouchés à long terme sur de multiples marchés » estime La Coopération Agricole.
20 % des coopératives prévoient des investissements dans le bio
Par ailleurs, 46 % ont une perception positive de l’avenir du bio au sein de la coopérative et 32 % sont pessimistes. D’ailleurs, près de 20 % prévoient encore des investissements en bio alors que plus des 2/3 ont déjà réalisé des investissements majeurs ces trois dernières années. L’enquête montre que 93 % cherchent à maintenir, optimiser ou développer leurs activités bio. Seules 4 % envisagent de diminuer leurs activités bio et 3 % de les arrêter à court et moyen terme.
Différentes mesures proposées par La Coopération Agricole
Au vu de ces résultats, La Coopération Agricole appelle les pouvoirs publics à prendre des mesures pour relancer et consolider une filière dont les investissements ne sont pas encore couverts.
- Communiquer massivement et régulièrement, de manière positive sur les atouts du bio
- Relancer tous les débouchés, en particulier la restauration collective
- Structurer et développer les filières bio : améliorer le pilotage afin notamment de mieux maîtriser l’équilibre offre /demande
- Favoriser l’accessibilité prix : veiller à la répartition des marges, œuvrer pour l’accès à une alimentation saine tout en garantissant une rémunération juste de tous les acteurs
- Soutenir les producteurs sur le long terme et aider tous les acteurs économiques pour traverser la crise, innover et ainsi améliorer la performance des filières
- Renforcer la recherche pour gagner en productivité et améliorer la qualité des productions