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Après des contaminations de cultures bio, appel à interdire le prosulfocarbe

Après la contamination des cultures de agriculteurs bio dans le quart nord-ouest de la France, la Fnab et Générations futures appellent à suspendre l’autorisation de mise sur le marché du prosulfocarbe.

Sarrasin
En mai dernier, des producteurs et productrices bio ont été victimes d’une contamination de leurs cultures de sarrasin et de chia par le prosulfocarbe.
© Christian Gloria (Reussir SA)

En mai dernier, des producteurs et productrices bio ont été victimes d’une contamination de leurs cultures de sarrasin et de chia par le prosulfocarbe, dénoncent la Fédération nationale d’agriculture biologique, Biocer (coopératives 100% bio), Forebio et l’ONG Générations futures ce jour dans un communiqué.

14 agriculteurs bio seraient concernés, répartis sur le quart nord-ouest de la France, selon la coopérative biologique Biocer qui a fait les analyses et « a détruit l’ensemble des lots pour protéger le consommateur », indiquent les organisations qui estiment les pertes à 100 000 euros pour les agriculteurs.

« Aucun système d’indemnisation n’est prévu par l’Etat, aucun recours n’est possible », déplorent-elles demandant au ministère de l’Agriculture « la suspension de l’autorisation de mise sur le marché du prosulfocarbe avant les prochains traitements d’automne ».

 

Utilisé comme désherbant en agriculture conventionnelle, notamment sur les cultures de céréales, c'est le 4e produit phytosanitaire le plus utilisé en France. Il s’agit d’une molécule très volatile. Depuis 4 ans des cas de contamination sont remontées par plusieurs filières à l’Anses. Les organisations d’agriculteurs bio affirment avoir alerté depuis plus d’un an sur des risques de contamination de cultures bio par cette molécule interdite en agriculture bio.

 

 

« J’ai commencé ma conversion à l’agriculture biologique il y a 3 ans et cette récolte de sarrasin était ma première livraison certifiée bio. Tous ces efforts pour finalement jeter ma récolte à la poubelle… C’est vraiment du gâchis » témoigne Mathilde Siguré, céréalière bio en Eure-et-Loir, citée dans le communiqué.

 

 

 

 

 

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