Le partenariat entre les deux entités n’est pas nouveau : il remonte à 1996. Mais, il s’agit ici de donner un coup de fouet à la production nationale. Regroupées au sein du groupe Mediterraneo, elles entendent accentuer leur position auprès de la grande distribution et les marchés de gros nationaux et aussi à l’importation sur les autres pays européens (Autriche, Suisse pour l’heure).
Un approvisionnement de février à fin juin
Ernesto Fornari, directeur général d'Apofruit, a précisé la politique de l’entreprise : « Notre groupe a le mérite d'avoir donné une nouvelle impulsion, au cours des douze dernières années, à la culture de la fraise sur la côte ionienne. Dans la première décennie des années 2000, en effet, la culture de la fraise en Basilicate, où se concentre la majeure partie de la production d'Apofruit, était en bout de course. Tout cela parce que les systèmes de production étaient fondés sur des plantes réfrigérées conservées, qui garantissent un rendement très élevé pendant 4 à 5 semaines, puis rien de plus. Grâce aux efforts continus de recherche variétale, nous avons introduit le cultivar Sabrosa, commercialisé sous la marque Candonga. Le résultat est qu'aujourd'hui nous sommes en mesure de garantir un approvisionnement constant des premiers jours de février à la mi-juin et la culture de la fraise a littéralement explosé à nouveau ».
De fait, les zones production, avec 100 ha au début 2000, représentent aujourd’hui 1 200 ha, en conventionnel, soit 6 000 t par an de production. « Si nous ajoutons également notre production à Cesenate (en biologique), avec Coop Sole, nous sommes en mesure de nous présenter sur le marché avec plus de 15 000 t de fraises, conditionnées dans plus de dix types de formats, à la fois sous nos marques Solarelli et Piraccini, et en MDD », a-t-il précisé.
Moins de dépendances aux fluctuations de main-d’œuvre
Le programme prévoit aussi d’investir dans l'innovation des cultures. En particulier, la variété précoce Marimbella va faire l’objet de plantation dès octobre pour un début de récolte dans les premiers jours de décembre. Les tests ont jusqu'à présent été menés sur 300 000 plants et ont été excellents. L’objectif est d'atteindre un million de plants dès cet automne. « Non seulement nous allons prolonger la saison des fraises de plus de 3 mois, mais nous allons aussi nous permettre de régler les problèmes liés à la main d'œuvre, précise Ernesto Fornari. Mai, en effet, est le mois le plus complexe pour la récolte des fraises, car dans cette période les plus grandes quantités sont concentrées et, par conséquent, il y a la plus grande demande de main-d'œuvre, qui est de plus en plus difficile à trouver. L'ajout de plantes à bout raciné, en revanche, permet aux producteurs d'étaler la production sur une fenêtre beaucoup plus large ».
