Visite du conseil régional en Lozère
L'année 2022 sera marquée par la validation du plan stratégique national dans lequel sera définie la politique agricole commune 2023-2027. Dans le même temps, en Occitanie, doit être écrit le futur programme qui fera suite aux deux actuels programmes de développement rural ex-Languedoc-Roussillon et ex-Midi-Pyrénées. Ce document définit en particulier les modalités de mobilisation de différentes aides à l'agriculture qui seront donc identiques à partir de 2023, à l'échelle de la région Occitanie.
La chambre d'agriculture a souhaité échanger avec une délégation de la région Occitanie pour présenter les besoins des exploitations de notre département et de leurs projets. Elle a donc accueilli Jean-Louis Cazaubon, vice-président de la Région en charge de la souveraineté alimentaire, de la viticulture et de la montagne, accompagnée de Pierre Bangi, conseiller au cabinet de la présidente Carole Delga et Thomas Guyot, directeur délégué à l'agriculture.
Aménagements fonciers
Actuellement, certaines aides peuvent être différentes dans les deux anciennes régions et c'est le cas des aides aux améliorations foncières et pastorales. Si en ex-Midi-Pyrénées, la Région finance des investissements sur les estives collectives pyrénéennes (pistes, cabanes pastorales...), en ex-Languedoc-Roussillon, ces financements sont mobilisés sur des aménagements fonciers et pastoraux réalisés par des ASA de travaux (point d'abreuvement, reconquête agricole ou pastorale...).
En présence de l'Astaf et de la chambre d'agriculture qui accompagnent les agriculteurs dans leurs projets, l'élu de la région a eu une présentation en salle de l'agriculture lozérienne. L'importance des surfaces pastorales à l'échelle de nos exploitations et les travaux d'améliorations foncières et pastorales de ces dernières années ont été mis en avant. Les discussions ont porté sur les futures modalités de financements de ces aménagements. La présidente de la chambre d'agriculture a voulu rencontrer le vice-président en charge de la montagne car les subventions aux aménagements fonciers et pastoraux sont remises en cause dans la future Pac.
Les échanges se sont ensuite poursuivis sur le terrain. Un déplacement à Chapieu a permis de présenter la procédure « terres incultes » (mise en oeuvre avec l'aide du conseil départemental et de l'État) et ses résultats : 173 hectares remis en valeur en mobilisant les aides régionales, sept installations et le confortement de plusieurs exploitations du secteur.
Puis la délégation est allée visiter un dispositif d'abreuvement sur le causse de Sauveterre. Il comprend un bassin de récupération des eaux de pluie alimentant plusieurs abreuvoirs et une potence pour remplir rapidement les tonnes à eau. Ces équipements sont importants pour l'abreuvement des animaux au pâturage, en particulier avec le changement climatique. La chambre d'agriculture souhaite pouvoir mettre en oeuvre plusieurs réseaux collectifs de ce type sur le département grâce à l'ingénierie de l'Astaf.
Enfin, la visite d'une retenue collinaire permettant de récupérer les eaux de ruissellement pour l'irrigation de surfaces implantées en légumineuses clôturait ce déplacement.
Dernier appel à projet de la Pac 2014-2022
L'année 2022 verra le dernier appel à projet sur ce programme, tous les agriculteurs désirant effectuer des travaux pastoraux doivent joindre Philippe Boulet à l'Astaf au 04 66 49 00 90.
Les travaux éligibles sont les travaux de reconquête pastorale : ouverture des milieux, débroussaillement, sylvopastoralisme. Le broyage des rémanents et des souches après une coupe rase d'un boisement n'est pas éligible. De plus, sont pris en compte les aménagements pastoraux (clôtures fixes, points d'abreuvement).Également, sur les parcelles exploitées par de nouveaux exploitants, sont pris en compte les travaux d'améliorations foncières (défrichement, dessouchage) pour la création de surfaces fourragères.
Enfin, les dépenses de travaux d'épierrage, dérochage, enlèvement d'obstacle, nivellement, broyage de pierre ne sont pas éligibles seules et sont limitées à 30 % du montant total des travaux réalisés sur la parcelle concernée par les travaux.